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Smoker : chiroquois pure souche

Smoker

Chiroquois pure souche

Mamadou Djata, alias Smoker, est un Chiroquois bien connu des amateurs de rap. Après 7 ans d’absence, il revient avec un nouvel album toujours plus engagé, “Genius“.

Originaire de Guinée-Bissau et du Sénégal, le musicien polyglotte n’a pas vraiment de souvenir avant son arrivée à Chilly-Mazarin, à l’âge de 3 ans. « J’habitais rue Beauregard, un endroit plein de vie et multiculturel que j’adorais » se souvient avec nostalgie le chanteur. Ses parents sont des gens discrets « culturellement adapté et qui ne se posaient pas la question de l’intégration mais plutôt celle du partage et de la vie en commun. » C’est ainsi que le jeune Chiroquois s’est très vite adapté à ses voisins et amis, parmi lesquels notamment son « grand frère », Matthias Kiss, un plasticien de renom, et Manuel Da Silva, alias “ Spike“, un grapheur hors normes.

La musique présente partout

Jeune, Mamadou aimait surtout le sport et particulièrement le football. Puis, en côtoyant les autres, il s’ouvre à davantage de centres d’intérêt. « À Chilly-Mazarin, on a grandi ensemble, comme une grande famille » explique le rappeur qui a beaucoup d’estime pour sa ville, sa Maison Des Ados (la “MDA“ dont le hangar a été démoli en 2019) et son directeur de l’époque, Hedi, « qui nous a tous accueillis, avec nos différences et qui nous a apporté ce qui nous manquait : un lien ». La musique et la danse étaient présentes partout : « c’était accessible parce qu’il n’y avait pas besoin de matériel. Un poste et c’était parti ! ». Smoker s’imprègne petit à petit d’une culture hip hop grandissante. « Dans les années 90, je me souviens de “battles“ de breakdanse incroyables, Place de la Libération. Tous les gens des villes voisines venaient voir ça ! » 

Pas très patient pour les études, le jeune chanteur entre très vite dans la vie active. « La musique m’a éloigné des bêtises. Je devais être rigoureux. Je ne traînais pas, je travaillais dans mon studio » explique Mamadou qui travaillait aussi comme animateur pour Chilly-Mazarin, notamment au Montcel, avec Antoine. En 1998, Smoker démarre sa carrière de rap en tant que membre du groupe Vice-Versa. Il acquiert une renommée locale en faisant des freestyles en solo dans les banlieues parisiennes, ce qui lui permet « de poser » sur les mixtapes de DJ Poska. En 2004, il sort sa première mixtape, “Drive by Lyrikal“, et rejoint le label “Funky Maestro“ de DJ Poska. Son premier album, “Force et faiblesse“ sort dans la foulée, puis il signe chez Big Broz Records.

Chilly-Mazarin comme étendard

Au fil des ans, Smoker a collaboré avec de nombreux artistes d’envergure, tel que Booba, La Fouine, Youssoufa ou encore Lino (Ärsenik) et a sorti plusieurs albums et mixtapes. Il est reconnu pour sa musique engagée, qui dénonce les injustices sociales et encourage la tolérance et le respect mutuel. En 2022, dans le cadre de la journée contre les violences faites aux femmes, il écrit “Rendez-vous manqué“, un titre fort dénonçant les violences conjugales. « Cela a du sens que ce soit un homme qui condamne ces faits-là. Le rap doit contribuer à ce combat. » À 40 ans passé, lui n’a pas raté son rendez-vous avec l’amour, vingt plus tôt. « On s’aime énormément avec ma femme et nous faisons les choses à deux, dans l’équilibre. » Père de trois garçons, il a pris le temps nécessaire pour eux et revient aujourd’hui avec un nouvel album de 17 titres, “Genius“ qui sortira le 7 juin 2024 « avec Chilly-Mazarin dans tous mes morceaux, comme un étendard ! »

Assez éclectique dans l’inspiration, l’auteur rassure : « cela restera du Smoker, avec pas mal de Guest du 91 : Dosseh, Hatik, Denzo (de Grigny), Zek (d’Evry) et Ange, avec qui j’avais déjà collaboré sur un morceau, “African gangster“, qui a vocation à donner la motivation de se battre pour réussir ! » En attendant les clips et une tournée, les impatients peuvent découvrir un premier titre disponible sur toutes les plateformes, “La mentale“. Cerise sur le gâteau, l’artiste est fier d’annoncer un morceau de plus de 7 minutes, dédié à sa Ville, “Chilly city paradise“ sur ce nouvel album et ne cache pas son envie d’en réaliser le clip « en mode grande famille, ouvert à tous, à l’instar de la MDA et des valeurs de la ville sur le partage et la tolérance. »

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Antoine Huynh

Antoine Huynh

La tête dans les nuages

« Il parait que je suis né à Saïgon (au Vietnam) le 13 septembre 1961 » s’amuse Antoine Huynh. D’un père colonel et d’une mère chanteuse renommée, il a été abandonné à seulement 3 jours et adopté par la directrice de sa maternité natale. « On m’a donné le nom “Ngo“ et le prénom “Gnoc Quy“ qui signifie “pierre précieuse“. “Antoine“ est mon nom de baptême au Vietnam. » Son enfance se déroule plutôt bien puisque sa famille est plutôt aisée, ce qui lui permet d’aller à l’école. Mais rapidement la guerre éclate et le jeune Antoine « apprend pour survivre » mais aussi pour « avoir une chance de devenir quelqu’un ». Témoin d’atrocités et de bombardements réguliers, il se souvient que le cessez-le feu entre le Nord et le Sud a été signé en France quand il a eu 11 ans. À 14 ans, il change d’école suite à l’invasion du Sud par le Nord et tombe amoureux d’une fille qui veut qu’il apprenne la guitare, ce qu’il fera ! Puis, le climat de plus en plus tendu le pousse à prendre la décision de rejoindre sa sœur, en France, au prix d’un voyage qui a failli lui coûter la vie.

Réfugié politique

Au bout de trois tentatives, le “boat people“ atteint miraculeusement la Malaisie, après avoir sauvé de la noyade deux enfants. On lui demande où il souhaite aller. « Je me souvenais d’une bande dessinée, le “Schtroumpf cosmonaute“. Lorsqu’il rêve, il voit un magnifique ciel étoilé. J’ai toujours été persuadé que c’était le ciel de la France et je désirais absolument le voir. » C’est ainsi qu’Antoine arrive en région parisienne en décembre 1977, en tant que réfugié politique. Les premières nuits sont dures : « J’ai découvert le froid. » Étant mineur, il est placé par la DDASS dans un centre professionnel à côté de Meaux.

« Je rêvais de devenir fonctionnaire pour “fonctionner“ fidèlement au service public et ainsi prendre le contre-pied de ce qui m’a coûté mon pays » explique le réfugié. Il demande rapidement à devenir Français pour avoir un avenir et surtout pouvoir s’engager dans l’armée et ainsi « défendre mon pays pour ne pas le perdre pour une deuxième fois ».

La découverte du Montcel

Antoine va s’engager dans tout ce qu’il entreprend et profiter de cette nouvelle vie qui lui est offerte. Il saisit toutes les opportunités qui se présentent à lui et apprend ainsi la voile lors d’un voyage en camp d’été. Grâce à ses bons résultats en
mathématiques, il intègre une école de comptabilité. À 18 ans, il apprend le ski au cours d’un voyage à Mégève organisé par la DDAS. Constatant que les animateurs ne font pas leur travail, il décide de s’occuper des enfants qui l’accompagnent. « C’est ainsi qu’est née ma vocation ». Comme il finit ce qu’il entreprend, Antoine attend d’être diplômé de comptabilité avant de passer son BAFA, pour devenir éducateur. Par un hasard de connaissance, il se retrouve animateur stagiaire lors d’une colonie de vacances au Montcel en 1980. « J’ai vu la montagne et ai formulé un rêve : si seulement un jour je pouvais vivre ici ! ».

Le jeune diplômé en comptabilité est tout de même tenté d’intégrer une banque avant d’être contacté par la Mairie de Chilly-Mazarin : « Ils avaient besoin d’un animateur pour une classe de neige. J’aimais tellement le contact avec les enfants que j’y suis allé » raconte Antoine qui se souvient de les avoir fait chanter et danser avec sa guitare. Quelque mois plus tard, il doit assurer le fonctionnement du centre avec ses collègues, en autonomie. Il entre ensuite au service de la commune comme vacataire et en parallèle, obtient la nationalité française. « C’est Annick Lebraud qui m’a annoncé la nouvelle. Depuis, elle est pour moi ma “maman“ française. »

Directeur pédagogique du centre

En 1985, il est logiquement appelé à faire le service national et part un an au 13e régiment des chasseurs alpins à Chambéry dans la section de commandement. « Tout le monde me voulait : le médecin parce que je suis secouriste, le capitaine chargé de l’intendance parce que je suis comptable, la compagnie d’instruction parce que je suis pédagogue… » explique le jeune appelé qui se retrouve parrain de l’enfant du commandant en second et termine son service en recevant le premier prix de civisme ! De retour au Montcel, il est titularisé en tant que commis, faisant fonction de directeur pédagogique. Passionné d’astronomie, il se forme et transmet ses connaissances aux enfants lors de séances d’observation des étoiles. « L’animateur doit s’occuper de tout : l’animation, bien sûr, mais aussi le coucher, le lever, la douche, le linge, les repas… Nous ne remplaçons pas les parents mais nous devons faire passer aux enfants des moments qui vont les marquer et les faire grandir. » C’est avec cette philosophie qu’Antoine va évoluer au Montcel et former bon nombre d’animateurs.

Mes rêves se sont réalisés

Entre 1989 et 1991, Antoine revient habiter à Chilly-Mazarin pour être proche de sa petite amie de l’époque. D’abord nommé directeur adjoint de l’accueil de loisirs maternel du Centre, Antoine va ensuite assurer le secrétariat du conservatoire de musique de la Ville puis intégrer le service comptabilité au sein de l’administration communale avant de retourner au Montcel pour y rester jusqu’à son récent départ en retraite, le 1er avril dernier. « Finalement, presque tous mes rêves se sont réalisés » confesse le “jeune“ fonctionnaire retraité qui a été animateur, directeur, comptable, cuisinier, guitariste et qui est aussi pilote d’avion, chasseur alpin, formateur de ski, membre actif de la paroisse, conseiller municipal et, depuis 2020, Maire du Montcel. « Je le suis devenu par nécessité. Ce n’est pas une victoire, c’est une responsabilité », insiste Antoine qui, suite à son départ à la retraite, souhaite le meilleur à ses collègues, « une équipe dévouée avec qui j’ai eu beaucoup de chance de travailler ! »

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Raphaël Chenuil-Hazan

Raphaël Chenuil-Hazan

Défenseur des droits humains, à l’écoute du Monde

Une enfance à Chilly-Mazarin

La passion de l’Histoire était presque inéluctable avec deux parents professeurs dans cette discipline. Raphaël Chenuil-Hazan a fait toute sa scolarité à Chilly-Mazarin, de l’école primaire du Château au Lycée Marguerite Yourcenar en passant par le Collège Les Dînes-Chiens, dans lequel sa mère a exercé plusieurs années. Sans être un élève modèle, il montre très tôt un goût pour l’international. Son enfance chiroquoise ne lui laisse que de bons souvenirs, y compris à la MJC, dont son père a assuré la présidence pendant 10 ans. Arrivé à la majorité, quelques difficultés se font sentir pour le jeune étudiant qui avait choisi « une voie dure », pour prouver sa valeur et sa ténacité. Alors que les sciences étaient « sa bête noire », il finit par décrocher son Baccalauréat scientifique (avec un 20/20 en Histoire) et intègre une école d’ingénierie agronome à Cergy, attiré par son ouverture à l’international. « En réalité, j’ai surtout été formé à la débrouillardise et à la flexibilité » explique le Chiroquois qui a ainsi commencé à voyager, « même si j’étais déjà habitué aux voyages avec mes parents, qui nous faisaient partir chaque année avec un budget modeste mais suffisant pour voir du pays et s’enrichir d’apports culturels multiples. »

La découverte de l’Afrique

Après plusieurs stages, comme par exemple chez le plus grand producteur de fruits de Sainte Lucie aux Caraïbes, Raphaël découvre l’Afrique à 22 ans. Il part ainsi pendant 7 mois au Nord du Cameroun pour un stage auprès des Peuls transhumants, les Mbororo. Le jeune apprenti a pour mission de jauger et tenter d’apporter des solutions au conflit qui les oppose aux cultivateurs (de coton) en ce qui concerne l’accès à l’eau. « On m’a donné une moto, je n’en avais jamais fait. Je suis allé voir chaque ethnie, sur les marchés puis dans leurs villages. J’ai cartographié tous les chemins de transhumance ainsi que chaque zone de culture. J’ai fait des milliers de kilomètres », se souvient Raphaël, qui a dû faire preuve d’une grande diplomatie pour tenter d’apaiser ce conflit. « Au bout de 5 ans, j’étais ingénieur agronome. Mais il me manquait de la théorie » explique le Chiroquois, qui complète alors sa formation avec un master d’économie du développement à Nanterre. « J’aurais pu faire “Sciences-Po“ mais venant de Chilly, je ne me suis pas ouvert cette porte. Je pense qu’on se met des barrières injustifiées en banlieue. » Fort de son expérience, il part ensuite au Tchad pour participer à un projet de l’Agence française du développement en coopération avec le Ministère des Affaires étrangères. « En gros, il s’agissait d’être un conseiller auprès de trois ministres tchadiens (eau, environnement, élevage et agriculture). Je devais faire le lien entre l’école et la formation aux métiers dans ces domaines. » Une mission qu’il mènera avec passion et qui lui apportera beaucoup, même si au bout d’un an et demi, Raphaël Chenuil-Hazan décide de mettre fin à son contrat parce qu’il « voulait plus. »

Diplomatie

À peine un mois plus tard, il repart au Niger en tant qu’adjoint au directeur de la Croix rouge sur place, en charge de l’évaluation de la post-urgence. « Il y avait une urgence alimentaire. Je devais évaluer quelles devaient être les priorités pour la Croix Rouge. » Ayant une expertise du développement à long terme, le voyageur se retrouve cette fois-ci dans une situation de crise à court terme qui l’amène à faire beaucoup de diplomatie, notamment auprès d’organisations “onusienne“ (de l’ONU). Après avoir accepté deux fois de prolonger la mission, Raphaël Chenuil-Hazan présente ses recommandations et sa démission, malgré tout « atteint » par cette situation humanitaire catastrophique « et totalement irrationnelle ». Il ne se passe pas beaucoup de temps avant que le globe-trotter accepte de participer « au plus gros programme » du Secours Catholique, suite au séisme suivi d’un tragique tsunami survenu en Thaïlande en 2004. Intervenant principalement en Indonésie, épicentre du tsunami, ainsi qu’au Sri Lanka et en Inde, le coordonnateur des actions de l’ONG travaille pour la première fois depuis Paris et ne se rendra sur place que « deux ou trois fois » entre 2005 et 2009. Suite à cette intense mission, le diplomate a à nouveau « besoin de plus » et décide de chercher une nouvelle activité.

Ensemble contre la mort

« J’ai répondu à une annonce qui n’était pas directement dans mes compétences. » L’ONG “Ensemble contre la peine de mort“ (ECPM) cherchait un nouveau directeur et son expérience faisait de lui un parfait candidat. Il décroche ainsi le poste et s’y investit immédiatement, relevant que la peine de mort est souvent utilisée comme un outil politique, généralement maintenue par les régimes autoritaires, « d’où l’importance de la coopération internationale et des actions collectives dans cette lutte. » L’ONG a d’ailleurs créé une journée mondiale contre la peine de mort (le 10 octobre) et réunit de nombreux pays, chaque année, autour de leur événement phare : le congrès mondial contre la peine de mort.

Robert Badinter

En intégrant ECPM, Raphaël Chenuil-Hazan a rencontré et est devenu l’un des proches de Robert Badinter, Président d’honneur de l’ONG. « Nous partagions notre amour de la République et de la laïcité, nous nous sommes tout de suite plu », explique le Directeur général qui a d’ailleurs fait sa première prise de parole en public avec lui, lors de son premier congrès mondial contre la peine de mort à Genève en 2010, en présence de José Luis Zapatero, chef du gouvernement espagnol de l’époque et d’Abdou Diouf, ancien Président de la République du Sénégal et Président de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Sous l’impulsion de son directeur et avec un travail d’équipe exemplaire, ECPM, par la diplomatie, a beaucoup fait avancer la cause dans de nombreux pays et est même parvenue à faire abolir la peine de mort au Tchad, pays de cœur de Raphaël Chenuil-Hazan. « Peut-être pas un hasard. »

Observateur pour l’ONU

Aujourd’hui, l’ancien Chiroquois poursuit son combat et le diversifie. Vice-Président du mouvement “Impact Iran“, il travaille entre-autres avec Narges Mohammadi depuis plusieurs années, d’où sa présence à Chilly-Mazarin le 8 mars dernier pour l’hommage que la commune a rendu à la militante des droits de l’homme. C’est d’ailleurs lui qui avait porté le dossier pour la faire citoyenne d’honneur de la Ville de Lyon, l’année dernière. En 2016, il réussit un tour de force et obtient le statut d’observateur auprès du Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC), ce qui permet à son ONG d’être plus impliquée au sein de l’Organisation des Nations Unies. En 2017, il fonde la Plateforme Droits de l’Homme « PDH » (www.plateformedh.fr), un collectif d’ONG françaises agissant à l’international pour la promotion et la défense des droits de l’Homme, qu’il préside encore aujourd’hui. Avec tout cela, Raphaël Chenuil-Hazan est aussi un père de famille attentif et présent « autant que possible. » Ses trois enfants et sa femme sont sa priorité, même si le spécialiste de la question de la peine de mort nourrit de nouveaux projets et notamment la création d’une Maison des droits de l’homme en France, pour les ONG, les militants et le grand public. Un parcours international exemplaire qui est donc loin d’être fini et qui a démarré… à Chilly-Mazarin !

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Domytile d’Eliassy et Gwenaelle Doisy

Domytile d’Eliassy
cogérante de la chocolaterie “Jadis et Gourmande”, dont le site de production est à Chilly-Mazarin

Gwenaelle Doisy
sa cheffe chocolatière


« Mon père a créé la chocolaterie à Paris l’année où je suis née »
, s’amuse Domytile d’Eliassy, qui a grandi hors de l’influence et de la notoriété de “Jadis et Gourmande“. « Il venait du monde du marketing et excellait en communication. Il a vu très tôt le potentiel “agréable et malléable“ du chocolat », explique la jeune femme qui co-dirige aujourd’hui l’entreprise familiale avec sa sœur Héloïse et son père, « ce qui n’était vraiment pas prévu », confesse-t-elle. Dans les années 70, le chocolat est « un produit classique » qui ne se renouvelle pas vraiment. « Mon père a voulu sortir des sentiers battus et s’est associé avec un artisan chocolatier », explique Domytile.
« Étant néophyte et n’ayant aucune contrainte technique en tête, il s’est montré rapidement très inventif et créatif » ce qui a façonné l’image et fait le succès de “Jadis et Gourmande“.

Pendant que la marque se lance, les sœurs d’Eliassy vivent leurs vies avec gourmandise mais loin du chocolat. Domytile est passionnée d’histoire et obtient un DEA (Diplôme d’études approfondies), soit l’équivalent d’un Master, dans ce domaine. Également attirée par l’art, elle poursuit avec une licence d’histoire de l’art. La jeune diplômée aime raconter des histoires et atterrit en communication interne où elle se sent comme un poisson dans l’eau. « C’est à la fois technique et stratégique, il faut raconter l’entreprise à ses salariés », s’enthousiasme la jeune active, qui par un concours de circonstances, intègre “Jadis et gourmande“ en 2004 pour effectuer un remplacement et changer d’air professionnellement. Elle s’occupe d’abord de l’aspect commercial avec les entreprises (« le B to B ») puis se surprend à adorer son activité et à souhaiter la faire évoluer au sein de l’entreprise familiale dont le laboratoire venait de s’installer à Chilly-Mazarin, ville « qui rassemblait tous les critères souhaités, y compris pour le personnel ! »

Héloïse, qui a fait des études de management, apporte une première pierre à l’édifice familial en 2006. « Mon père a toujours été féru d’informatique. C’est pourtant ma sœur qui nous a créé d’excellents outils de pilotage, de gestion et d’optimisation des stocks », explique Domytile, « ce qui est primordial pour une entreprise artisanale comme la nôtre. » Dans le milieu du chocolat, ce n’est pas la matière première qui est précieuse mais plutôt les secrets de sa transformation. C’est ainsi que la famille d’Eliassy, dont tous les membres sont très créatifs, a développé une culture du goût et de l’originalité en travaillant collégialement avec ses employés afin de créer ses propres gammes de chocolats.

Un chocolat d’excellence

Gwenaelle Doisy, dont le mari chocolatier de métier est chiroquois, a suivi un cursus en pâtisserie, « un préalable indispensable », avant de se spécialiser en chocolaterie. Elle a travaillé dans plusieurs entreprises avant de rejoindre “Jadis et Gourmande“, près de chez elle et surtout proche de sa vision du métier. « Ce qui varie d’une chocolaterie à une autre, ce sont les recettes et les spécialités. Ce qui me plaît chez “Jadis et gourmande“ c’est la façon de travailler tous autour d’une table ainsi que la volonté de sortir de la zone de chalandise pour proposer des choses que l’on ne trouve pas ailleurs » explique la nouvelle cheffe chocolatière de l’enseigne. Le fondateur, M. d’Eliassy, s’était déjà positionné sur l’excellence en choisissant de travailler sans colorant, avec une matière première d’exception. Mais « le beurre de cacao reste compliqué à travailler et les connaissances des jeunes chocolatiers sont autant de nouvelles techniques que nous pouvons explorer pour améliorer la texture, l’aspect et même le goût de nos chocolats », précise la jeune cheffe du laboratoire. « J’aime travailler en équipe, notamment avec Domytile, qui n’est jamais très loin de la production ! »

Les employés sont sollicités à chaque nouvelle création, pour donner leur avis et ainsi participer tous ensemble à l’aventure. « La communication interne joue énormément pour l’efficacité de la fabrication » précise Domytile. « Nos salariés sont tous passés par le laboratoire pour mieux comprendre et apprécier la fabrication du chocolat et ainsi mieux en parler. » L’entreprise a internalisé tous les savoirs-faire, y compris la création des moulages, ainsi que la création et la confection des emballages, sous la direction d’Isabelle Regini, mais continue à aller se former et s’informer, notamment chez leurs confrères. « C’est un petit milieu et nous nous entendons très bien » précise la cogérante qui avoue consommer régulièrement « et avec beaucoup de plaisir » du chocolat. Depuis plus de 45 ans, “Jadis et Gourmande“ propose dans ses 6 boutiques parisiennes et, depuis 2017 dans sa boutique chiroquoise, des chocolats originaux et haut de gamme, produits à Chilly-Mazarin depuis 20 ans. « Le meilleur des chocolats est celui que l’on aime. Et comme chez nous chaque chocolat est travaillé différemment, ils ont tous leur petit quelque chose à eux » raconte Domytile, qui se renouvelle sans cesse. « C’est ça qui est amusant ! »

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Jadis et Gourmande
34 Route de Longjumeau, 91380 Chilly-Mazarin
Tél. : 01 64 48 34 29

Ouvert du lundi au vendredi à 9h15 à 16h15




Dominique Félix – Le sens du service public

Visage connu des Chiroquois, Dominique Félix a effectué son dernier jour au service de la Ville, le 10 octobre dernier.

Dominique Félix n’est pas un Chiroquois ordinaire. Né à Madagascar et élevé par ses grand-mères jusqu’à ses 16 ans, il arrive en France en 1979 où sa famille s’installe à Orly. Mais pour le jeune passionné de mécanique automobile, la priorité est de s’assumer et de quitter le foyer. Très tôt, il montre une grande persévérance et un sérieux indéniable dans ce qu’il entreprend. Avec son CAP de mécanique en poche, il devance l’appel au service militaire qu’il effectue à l’école de spécialisation du matériel de l’armée de terre à Châteauroux. Ses résultats brillants lui permettent d’atteindre le grade de Maréchal des Logis (sous-officier). « J’ai majoré ma promotion et l’armée m’a fait du pied pour y rester, se souvient Dominique, mais je souhaitais reprendre la mécanique ». Désormais majeur, le jeune débrouillard se trouve un travail stable et s’installe avec la mère de ses futurs enfants à Montgeron. « C’était le bonheur, s’exclame-il, mais il y avait un point noir : le pont de Villeneuve-le-Roi ! ».

Trouver sa Ville

C’est ainsi qu’en 1983, Dominique Félix emménage avec sa compagne dans un appartement du domaine du Château pour se rapprocher de son travail. A peine installé, il remarque une annonce pour un poste de mécanicien au centre technique municipal. « Nous avons choisi Chilly-Mazarin en se projetant familialement, mais je ne pensais pas que ce serait également professionnel » explique le Chiroquois qui saisit cette opportunité et débute ainsi sa carrière au sein de la Ville. Rapidement le couple se plaît et leur fille Émilie voit le jour en 1987, puis Thomas, trois ans plus tard. « À l’école, mes enfants se tenaient à carreau, parce qu’ils savaient qu’on me rapportait tout », s’amuse le père de famille qui, comme à son habitude, se donne pleinement à son travail. « Il a fallu que je me forme pour être multitâches car on entretenait tout, y compris le matériel des espaces verts », explique Dominique qui précise le bonheur qu’il a eu de trouver ce poste et d’évoluer « à l’école de M. Funes » avec rigueur, réactivité, neutralité, précision, écoute et le plus important pour lui, avec le sens du service public. « J’avais trouvé ma Ville. »

Transporter les Chiroquois

Dominique se rappelle avec émotion ces premières années très heureuses, notamment en compagnie de son ancien collègue, Michel Martin, « c’est lui qui a complété ma formation ». Il gardera ce poste jusqu’au changement de millénaire. Toujours discret et professionnel, il ne demande jamais rien, estimant que la Ville lui a donné sa chance et qu’il est heureux de « renvoyer l’ascenseur ». On lui demande alors s’il accepterait de remplacer provisoirement un des chauffeurs de bus. « J’avais tous mes permis de l’armée et il y avait un besoin. Alors j’ai accepté. » Le Chiroquois démarre alors
son service au volant des cars municipaux et effectue des rotations pour emmener les seniors au marché et les enfants à la piscine, à l’école et en sorties pédagogiques. « Je connaissais tout le monde » raconte Dominique qui se souvient d’une fois, en vacances à la plage, d’un enfant qui l’a pointé du doigt en disant à son père : « papa, c’est mon chauffeur de car ».

L’exemplarité fait la reconnaissance

M. Funes, Maire honoraire, parlait de Chilly- Mazarin comme une ville de 20 000 habitants avec les services de celles de 30 000. « Mais pour entretenir tout le patrimoine communal, il fallait sortir les rames » explique le mécanicien, fier d’avoir rendu tant de services aux Chiroquois. Durant 10 années, il est resté au volant de son car, tout en orientant toutes ses formations dans le domaine de la mécanique, qui lui « tient toujours à cœur ». En 2010, Dominique est pressenti pour devenir responsable du parc auto, « Exactement ce que je souhaitais ! À Chilly-Mazarin, on est reconnu pour ce qu’on fait. L’exemplarité fait la reconnaissance ». C’est ainsi qu’en 2016, il monte en grade et devient responsable du Centre Technique Municipal. Même s’il y a eu des moments délicats, c’est à ce poste qu’il s’est « le plus “éclaté“. J’ai pu proposer des actions et mener à bien des projets qui ont directement impacté ma Ville » déclare Dominique Félix, qui n’a jamais baissé son niveau d’investissement, quelle que soit la Municipalité en place. Fier de se voir renouveler la confiance de Rafika Rezgui, lorsqu’elle est redevenue Maire en 2020, il fait face à de nouvelles difficultés conjoncturelles et notamment la crise sanitaire sans précédent.

Proche des gens

Dominique Félix a toujours gardé son devoir de réserve tout en entretenant des rapports respectueux vis-à-vis des élus. « M. Funes allait au contact des Chiroquois. Mme Rezgui est dans la continuité tout en allant plus loin : personne ne connaît mieux les Chiroquois qu’elle et tout le monde la connaît ! » Ce n’est d’ailleurs pas rare que les doléances des administrés s’accompagnent d’un « je connais Rafika » mais Dominique ne s’en offusque pas car il est « sur la même ligne : être proche des gens ». En 2003, c’est au sein du service Jeunesse et Sports qu’il rencontre sa femme actuelle, Florence, maman d’une petite fille de 2 ans prénommée Rose avec qui il forme désormais une famille recomposée élargie et à laquelle il est ravi de pouvoir désormais consacrer plus de temps. Dominique Félix sera officiellement en retraite au 1er février 2024, « après 39 ans de bons et loyaux services ». Avec sa femme, ils comptent bien rester à Chilly-Mazarin, leurs ville, à laquelle ils sont « particulièrement attachés ». Aujourd’hui, hormis sa famille, ses enfants et petits enfants, Dominique a aussi envie de prendre du temps pour lui, pour faire de la randonnée, lire et refaire du vélo. Il vient d’ailleurs de reprendre une licence au VCBS (Vélo club banlieue sud) et se prépare à un périple, une “Vélodyssée“, la partie française d’un parcours européen qui longe la côte atlantique, prévue au printemps prochain.

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Au Centre Technique Municipal, on m’a donné les moyens de m’épanouir. Je pars fatigué mais heureux du chemin parcouru. Je n’ai jamais manqué de gratitude de la part des Chiroquois, des élus et surtout de Mme la Maire, presque quotidiennement. Le goût du travail bien fait, c’est ce que j’ai voulu inculquer à mes équipes. Nous devons bien cela à nos administrés car les deux tiers des demandes sont légitimes et fondées. C’est très satisfaisant de pouvoir y répondre et de rendre notre ville meilleure. La Maire a d’ailleurs poussé dans ce sens en instaurant un rendez-vous hebdomadaire, la réunion “cadre de vie“. Bien entendu, tout cela ne fonctionne que collectivement et nous avons su faire preuve d’imagination avec mon équipe et mon élu de secteur, Jean-Claude Deliancourt, pour qui j’ai une très haute estime. Durant toute ma carrière, j’ai été entouré de gens extraordinaires sans lesquels rien n’aurait été possible et je les remercie tous très
sincèrement et chaleureusement.




Chloé Wary – auteure de bande dessinée

Chloé Wary est dans la BD un peu comme sur un terrain de football, une « défenseuse centrale » : toujours dans le cœur de l’action, à l’aise sur la vision du jeu, en recherche de bonnes passes et attentive à son placement.

Si son père a tenu à ce qu’elle naisse à Paris, Chloé Wary a grandi et fait sa scolarité à Chilly-Mazarin, « en esquivant tous les voyages scolaires. Pas de bol » précise-t-elle. À la maison, « chacun est peu dans sa bulle », métaphore l’autrice. Un père un peu effacé et très mélomane, une mère qui « contrôle tout ». Chacun cultive ses passions et parfois ils se rejoignent, pour chanter, ou pour supporter le club de football du Paris Saint-Germain. Passionnée de football, la jeune Chiroquoise joue avec les garçons dans la cour de récréation, d’égale à égal. Comme tout enfant, Chloé pense que sa famille est la norme, « avec un schéma plutôt matriarcal ». Cette représentation va être chamboulée à l’arrivée au collège et par sa fréquentation de la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de la Ville.

Devenir autrice

C’est à la MJC de Chilly-Mazarin qu’elle commence le dessin, avec Suzanne Sarazin, une artiste chiroquoise. « Toute ma sensibilité artistique plastique vient d’elle » lui rend hommage Chloé, « elle m’a toujours poussée et encouragée. » Elle intègre ensuite le cours de bande dessinée (BD), monté par Éric Calmels, professeur au centre artistique Camille Lambert à Juvisy. « A l’époque, je mange des shôjos* à volo » explique l’autrice, alors âgée de 13 ans. « Ce qui me plait, c’est de m’identifier aux personnages en lien avec ma réalité d’ado. » La jeune Chiroquoise adore le dessin mais souhaite déjà le « dépasser ». Elle veut raconter des histoires comme les mangakas japonaises. Elle veut devenir autrice.

MJC, cœur de cité

« Ma mère nous a toujours poussées ma sœur et moi à faire des activités artistiques à la MJC », raconte Chloé Wary qui est, encore aujourd’hui, choquée, marquée et dans « l’incompréhension totale de la destruction, en 2015, de ce lieu de vie si précieux », son « cœur de cité », comme elle l’exprime indirectement dans son dernier livre, “Rosigny Zoo“. Chloé a toujours observé chez ses parents qu’ils « gagnent de l’argent mais ne s’éclatent pas » tout en insistant pour qu’elle fasse ce qu’elle aime. La MJC disparue, elle poursuivra sa passion en intégrant le lycée parisien Auguste Renoir afin de préparer son diplôme des métiers d’art (DMA). Encore bouleversée par la démolition de la MJC, la jeune autrice va trouver de nouvelles inspirations en faisant de nouvelles rencontres.

Faire partie de ce monde

Inspirée par Marjane Satrapi et son œuvre “Persepolis“, Chloé est admirative du courage des femmes du monde arabe qui « vont chercher un soupçon de liberté à travers l’art. » Ainsi, durant l’écriture de son mémoire “Les femmes et l’art dans le monde arabe, entre image et émancipation“, elle était « une journaliste, une chercheuse, une sociologue ». C’est finalement à côté de chez elle, à la médiathèque de Chilly-Mazarin, qu’elle va trouver l’ouvrage-clé de son projet, le livre “révolution sous le voile“ de Clarence Rodriguez, envoyée spéciale de France Inter en Arabie Saoudite. La jeune autrice écrit l’histoire fiction de la première révolution des femmes au volant en 1990 en Arabie Saoudite et est repérée par une maison d’édition. Elle sort son premier livre “Conduite interdite“ en 2017 aux éditions Steinkis et commence enfin à se sentir « à sa place. »

Parler de féminité

Avoir intéressé un éditeur rend concret son métier d’autrice. Chloé participe à ses premières séances de dédicaces en festival BD. « J’observe et je prends note », explique la Chiroquoise, qui fait le choix d’une année d’étude supplémentaire pour approfondir ses savoir-faire et « trouver son style ». Pour elle, c’est le feutre. L’année d’après, en 2018, Chloé Wary intègre la section féminine du Football Club de Wissous, au sein duquel elle joue toujours aujourd’hui. « Écrire sur des femmes saoudiennes m’a donné la force de réfléchir et d’écrire sur ma propre féminité », précise Chloé qui désormais souhaite aborder la place des femmes dans le sport, dans la société. Elle doit gagner sa vie en parallèle, ce qui rend compliquée l’avancée de son ouvrage mais y parvient malgré tout. “Saison des Roses“, l’histoire d’une jeune footballeuse, sort en 2019 et reçoit un accueil phénoménal. « C’est ce livre qui me conforte dans mes intentions d’autrice de BD et me permet d’être là aujourd’hui. »

Le grand bain

Récompensée par six prix dont celui du public au festival d’Angoulême 2020, l’autrice entre « dans le grand bain » et reçoit de nombreuses sollicitations. C’est ainsi qu’elle répond à une commande pour le 250e anniversaire de Beethoven. « Je suis sortie de ma zone de confort mais pour la première fois, j’ai touché un salaire pour faire de la bande dessinée ! » “Beethov sur Seine“ sort discrètement en plein confinement. Entre-temps, Chloé signe à nouveau avec “FLBLB“, « mon éditeur coup de cœur » et se relance sur un 4e projet qui est un prolongement de “Saison des Roses“. Cela se passe dans la même banlieue, à “Rosigny-sur- Seine“, une ville inventée et inspirée entreautres de Chilly-Mazarin, et notamment par la « tragique démolition de la MJC. » Elle y évoque la difficulté d’entrer dans la vie adulte, d’une façon un peu autobiographique. La « période Covid » lui donne l’occasion de créer un jeu de société “Dream team“ sur le football, pour lequel une après-midi jeu sera consacrée à la médiathèque de Chilly-Mazarin.

Reflexions

Chloé a pris du temps pour fouiller ses intentions, d’autant qu’un florilège d’émotions l’a parcouru durant 9 mois, en attendant une heureuse arrivée. Elle a terminé son livre “Rosigny Zoo“ 15 jours avant d’accoucher de son premier enfant avec son conjoint, Guillaume Berten, qu’elle a connu au collège Les Dînes-chiens, et qui est aussi une figure chiroquoise engagée puisqu’il vient de prendre la présidence du Rugby Club de Chilly-Mazarin. La jeune maman a maintenant envie de parler de l’adolescence, interroger leurs rapport au monde, questionner leurs manque de projection, « l’enfermement dans un “fake“ ». Cette thématique, déjà présente dans Rosigny zoo, interpelle l’autrice. « C’est omniprésent chez les jeunes, cette envie de devenir riche mais qui s’accompagne souvent d’un vide de sens sidéral ». Cette réflexion s’accompagne d’une envie de transmettre, qui s’exprime déjà dans les résidences d’artistes qu’entreprend la « Chiroquoise de cœur » qui est impatiente qu’un centre culturel, un « cœur de cité en danger mais pas dangereux » revoie le jour à Chilly-Mazarin.

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Bio express

• Rosigny Zoo, FLBLB, 2023
• Dream Team, jeu de société, La Ville Brûle, 2021
• Beethov sur Seine, Steinkis, 2020
• « La Queen », dans Pandora n°5, Casterman, 2020
• Saison des Roses, FLBLB, 2019
• Conduite interdite, Steinkis, 2017

Retrouvez Chloé Wary sur des festivals :
• BD Colomiers, 17–19 novembre à Colomiers
+ exposition Beau jeu, Mauvais genre Chloé Wary / Lila Neutre à Pavillon Blanc
• FIBD, du 25 au 28 janvier 2024 à Angoulême
+ exposition collective
Ou en interview sur France Inter : https://urlz.fr/o5V9




Jacques Abecassis

Le Chiroquois Jacques Abecassis est né en 1925 à Rabat, au Maroc. Sportif et un peu artiste, il dessine régulièrement et peint, comme en témoignent aujourd’hui toutes ses toiles exposées dans son appartement. Quand il était enfant, ses parents, fonctionnaires français travaillant d’abord en Algérie puis au Maroc, ne revenaient en France qu’une fois par an, pour s’y détendre en famille. « Pour moi, l’essentiel c’était les bains de mer. La France me plaisait partiellement à part les sucres d’orge et les opérettes que nous allions voir au Casino des Fleurs à Vichy ». Le jeune Français se souvient d’une enfance heureuse dans une maison « avec un jardin devant et derrière » jusqu’à ce que la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939.

L’appel du Général de Gaulle

L’appel du 18 juin va changer sa vie. « J’ai entendu l’appel du Général de Gaulle et j’ai voulu y répondre », précise le jeune garçon qui veut aussitôt rejoindre les alliés en Angleterre. Mais il doit attendre ses 18 ans et la venue du général Leclerc pour s’engager dans l’armée. C’est à ce moment qu’a été fondée la deuxième Division Blindée avec les engagés français déjà présents au Maroc et ceux qui ont fui la France occupée et gagné le Maroc en traversant l’Espagne. Le jeune Jacques quitte ainsi sa « vie confortable » pour un voyage en mer de quinze jours durant lequel il tombera malade jusqu’à
son arrivée en Angleterre. Le jeune soldat, conducteur de Jeep, éprouve quelques difficultés à s’habituer à la conduite à gauche mais y parvient sans accrocs. Il est alors question que la deuxième division blindée soit la première à partir pour le débarquement en France, ce qui est finalement annulé. « J’ai vécu le débarquement en Normandie dans le journal, en juin 1944. Puis, quelques semaines plus tard, en août 1944, nous sommes partis à notre tour. »

À peine arrivé en Normandie, la troupe prend part aux batailles de la poche de Falaise. « Cela vient de la forme des troupes américaines qui encerclaient les troupes allemandes » explique la jeune recrue qui n’était pas directement combattant mais réglait les fréquences des postes radios. « Les Allemands ont rapidement capitulé mais nous n’étions qu’au début de notre avancée » précise le soldat qui tenait un carnet de bord dans lequel il écrivait « presque tous les jours ». Le Général Leclerc a ensuite obtenu de marcher vers Paris pour libérer la capitale après de longues négociations avec le Général Eisenhower, qui pensait que cela mobiliserait trop de troupes.

Les libérateurs

« Je suis passé à Chilly-Mazarin le 24 août 1944. Une femme est venue vers moi et m’a embrassé sur les deux joues, tellement heureuse de nous voir », se souvient Jacques. « Le lendemain, le général de Gaulle est arrivé pour défiler sur les Champs Élysées. J’avais dormi dans le jardin des Tuileries sur mon camouflage en guise de tapis de sol. J’ai pu voir le spectacle du haut des murs du parc. »

« Gonflée à bloc », la deuxième division blindée a continué son voyage guerrier. Arrivés en Moselle, les troupes restent bloquées un moment. « J’ai dû engager mon véhicule sur un pont endommagé pour faire une reconnaissance. J’entendais les tirs allemands. J’ai alors mis mon casque pour la première fois ! » Le temps de faire passer la rivière à tous les blindés, les soldats passent la nuit sur place en dormant où ils pouvaient. « Il y avait une maternité pas très loin. J’y ai couché, avec ma mitraillette dans le berceau. »

Jacques est ainsi allé en Allemagne, « jusqu’au nid d’Aigle d’Hitler ». Il était surpris de voir le bon accueil des Allemands qui les acclamaient « en faisait le “V“ de la victoire avec leurs doigts. » Une fois l’armistice signé, les troupes sont restées quelques semaines en Allemagne et en Autriche avant de rentrer en France. « Nous logions dans de très belles maisons qui avaient été construites pour les officiers et les riches sympathisants nazis » se rappelle le soldat. Puis les troupes sont retournées en France pour déposer tout le matériel à Champigny, dans l’Yonne. En attendant la démobilisation, les jeunes soldats profitent alors de l’euphorie de la fin de la guerre.

Par la suite, Jacques Abecassis retrouve sa famille à Rabat, passe son bac puis retourne en France pour y faire des études techniques à Paris. C’est d’ailleurs en allant voir pour une location chez l’habitant qu’il rencontra une fille qui deviendra sa femme. Il fait ensuite carrière comme technicien commercial et fonde une famille. Ce n’est que des années plus tard qu’il décide d’acheter une maison à Longjumeau « parce que je me souvenais avec émotion de mon passage là-bas » où il restera longtemps avant de déménager dans un bel appartement à Chilly-Mazarin près de la plaine de Balizy, « dans la nature » et bien entendu avec un jardin devant et derrière. Jacques est maintenant presque centenaire. Il est volontaire, a toute sa tête et tient à tout faire par lui-même. Il a toujours été sportif et adore particulièrement le ski, qu’il a pratiqué jusqu’à ses 94 ans ! Il est fier que sa commune commémore le serment de Koufra de la deuxième Division Blindée du Général Leclerc et il accompagne ce devoir de mémoire d’un souhait pour les jeunes générations : « Profitez de la vie ! »

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Virginie Traissard – principale au collège Les Dînes-Chiens

Enfant, Virginie Traissard était dyslexique. La jeune fille, dont « les quatre grand-parents étaient enseignants » a fait un peu d’orthophonie mais ne se plaisait pas à l’école. « L’héritage familial a fait que j’ai évolué dans un bain culturel et dans la curiosité » explique-t-elle, même si la culture ouvrière de son père fait que pour la lycéenne, « trouver un emploi était plus important que de faire des études ». Virginie décroche un Bac B (économie) en 1986 puis fait le choix de voyager pour s’émanciper. « Je suis partie 6 mois en Espagne sur la Costa Brava ». Au début jeune-fille au pair, la voyageuse décroche ensuite un poste de commerciale dans une agence de location saisonnière. Polyglotte, elle franchit sans difficulté la barrière de la langue et part ensuite 3 mois dans le nord de l’Italie, « où réside une partie de ma famille. »

Vie active

Après cette période d’ouverture culturelle, la jeune bachelière rentre en France et commence à travailler dans le privé. Elle occupera plusieurs postes avant d’être embauchée comme hôtesse d’accueil dans une entreprise de métallurgie. Quelques temps après, elle se fait remarquer puis débaucher par un fournisseur, Kinnarps, une entreprise suédoise de fabrication de bureaux « qui venait changer le mien ! ». Une belle opportunité que saisit la jeune employée avec l’appui de son directeur. Virginie cherche à prendre son envol. « J’ai même tenté le concours pour devenir hôtesse de l’air » s’amuse-t-elle. C’est la rencontre avec son futur mari, musicien de formation, qui sera le point de départ de sa vie de femme adulte. La jeune commerciale s’épanouit dans son travail et gravit les échelons. En parallèle, elle se marie et fonde une famille en donnant naissance à une fille en 1993, qui sera suivie d’un petit garçon trois ans plus tard. C’est au passage de la trentaine que Virginie a voulu tout changer.

En quête de sens

Désormais commerciale grands comptes et imprégnée de la culture “bien-être“ à la suédoise, la trentenaire est très à l’aise dans son métier et dans la recherche de solutions ergonomiques sur-mesure pour ses clients. Virginie est alors perturbée par un conflit éthique : « Je trouvais que j’étais payée trop cher pour ce que je faisais et surtout, j’étais très souvent en déplacement donc pas assez avec ma famille ». À la recherche d’une harmonie familiale et de sens dans son travail, la jeune mère de famille entame donc un bilan de compétences. Douée en communication, pour transmettre et accompagner, elle s’aperçoit qu’une bonne partie de son talent gravite autour de la pédagogie. « Je cultive le sentiment d’imposture pour veiller à toujours être bien à ma place » philosophe-t-elle. C’est ainsi qu’elle démarre un congé individuel de formation pour devenir professeure dans son domaine de prédilection, l’économie-gestion.

Retour aux études

« J’ai toujours été une commerciale extraterrestre », avoue la future professeure, pour qui l’enseignement était désormais une évidence. La reprise des études est une aventure excitante mais difficile pour la jeune mère qui parvient à valider un BTS action commerciale grâce à la validation des acquis de l’expérience et après quelques cours au CNED. Reprenant goût aux études, Virginie tentera même une licence de lettres modernes, sans pouvoir aller jusqu’au bout. Avec le soutien de son mari qu’elle « remercie énormément », elle effectue une préparation au concours pour devenir enseignante à l’IUFM d’Antony. « J’ai gardé de cette période de belles amitiés », précise l’étudiante qui décroche son diplôme en 2001.

Nouveau cap

Après un premier poste à Trappes (78), Virginie Traissard est nommée au lycée professionnel Baudelaire d’Évry et y reste 12 ans ! « J’ai vite pris conscience de mes capacités à identifier chez mes élèves les enjeux et le moyen de les faire avancer » explique la jeune professeure dont le moteur a toujours été « de venir en aide, d’être utile ». « On ne choisit pas de devenir professeur par hasard, on veut faire réussir les élèves. » Dans l’intervalle, elle se nourrit d’autres expériences pour approfondir et enrichir l’exercice de son métier. C’est ainsi qu’elle enseigne la communication et le marketing à l’IUT de Sceaux et qu’elle participe à l’élaboration d’un manuel d’éco-gestion pour le niveau bac pro (aux éditions Foucher). Bien implantée à Évry, elle attend que ses enfants aient leur bac pour passer un cap. Virginie passe le concours de personnel de direction en 2013 et est nommée le 1er septembre 2014 au collège Montesquieu à Évry, animée d’une solide motivation pour faire évoluer les choses.

Le facteur humain

« Mon ambition était de piloter la pédagogie à l’échelle d’un établissement pour se réinventer collectivement » explique la principale adjointe qui trouve que le collège est le niveau où il y a le plus à faire. Elle s’aperçoit que de nombreux professeurs partagent cette même envie d’être plus en phase avec la génération actuelle mais avec des priorités qui ne sont pas forcément les mêmes. « Je n’avais pas suffisamment mesuré le facteur humain » avoue-t-elle. Ainsi, Virginie Traissard apprend à piloter des équipes variées lors de ses différentes expériences dans plusieurs établissements avant d’être nommée à Chilly-Mazarin, au collège les Dînes-Chiens, en 2021. La principale voit l’enseignement comme un partenariat entre les collégiens et leurs professeurs. « Les cours magistraux ne sont pas forcément à proscrire mais j’encourage mes collègues à construire des projets ».

Les valeurs républicaine

Virginie Traissard est très attachée aux valeurs républicaines, « c’est inconditionnel » explique-t- elle. « Ces valeurs de bon sens s’imposent à tous, comme un cadre indispensable nous permettant d’évoluer en citoyen libre » poursuit la professeure qui s’est formée à la laïcité auprès de Jean-Pierre Aubin, un ancien Inspecteur Général spécialiste du sujet. Elle transmet d’ailleurs régulièrement ses connaissances à ses collègues personnels de direction des autres établissements de l’Essonne. Cet été, Virginie Traissard termine sa deuxième année à Chilly-Mazarin et commence à prendre ses marques au sein de l’équipe éducative avec laquelle elle nourrit beaucoup d’ambition. « Le Covid est passé, les instances ont été remises en place et nous travaillons très bien avec la Ville, notamment sur les sujets d’éducation à la parentalité » se réjouit la cheffe d’établissement qui estime que désormais les conditions sont réunies pour faire évoluer le cadre scolaire au bénéfice des élèves, des familles et des professeurs. À la rentrée 2023, les élèves découvriront une nouvelle cour réaménagée. Mais la grande nouveauté sera surtout la mise en place d’une classe sans note, fonctionnant par projets sur le thème de la ville de Chilly-Mazarin.

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Bio express

1968, naissance à Drancy (93)
1987, diplômée du Baccalauréat B (économie)
1988, embauchée chez Kinnarps
1998, BTS action commerciale (CNED)
1999, Deug lettres modernes (Sorbonne à distance)
2001, obtention du PLP puis nomination à Evry comme professeure d’économie-gestion
2013, réussite au concours des personnels de direction
2021, nommée Principale au collège
Les Dînes-Chiens à Chilly-Mazarin




Lucien Duverger-Chatellet – ancien combattant

Né à Paris en 1942, Lucien Duverger-Chatellet y habite jusqu’en 1965. Après 3 mois en Allemagne pour débuter son service militaire, il est enrôlé dans la Guerre d’Algérie, sans pour autant adhérer à ses principes. Il rentre dans la base aérienne de Ouargla en mars 1962, alors que les accords d’Évian sont en train d’être signés. Cependant, le départ des troupes françaises étant progressif, il reste une année entière dans des bureaux au sein de la base militaire. De retour en France en 1963, il entre dans la vie professionnelle par un premier poste dans une caisse de retraite complémentaire nommée IRPELEC, à La Défense.

Engagé

Dès ses débuts professionnels en 1967, Lucien Duverger montre toute l’envergure de ses convictions et s’engage dans l’activité syndicale en créant avec des collègues une section CFDT puis, un an plus tard, une section CGT. Il prend part aux évènements de Mai 68, puis créé une cellule du Parti Communiste Français (PCF), qui fut la première dans le tertiaire, à La Défense. Cela lui valut de taper dans l’œil de la Fédération du PCF des Hauts-de-Seine. Citoyen convaincu et engagé, Lucien Duverger-Chatellet sera également Président de la FCPE des Hauts de Seine pendant une dizaine d’années et également élu dans sa ville de la Garenne-Colombes en tant que Conseiller municipal. Avec une vie de famille bien remplie et une activité syndicale dense, sa vie professionnelle prendra un tournant inattendu lorsqu’il deviendra PDG d’une agence de publicité en 1993, se retrouvant ainsi « de l’autre côté de la table des négociations ». Cependant, son expérience syndicale lui permettra d’être compréhensif et juste. Il a été pour cela très apprécié de ses employés. Après de longues années, il reste encore aujourd’hui fidèle à ses convictions et est toujours adhérent à la CGT et au PCF.

L’ARAC

En 1965, l’oncle de sa femme, Albert Kolmerschlag, lui-même ancien combattant et détenu durant la seconde guerre mondiale, créateur de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (l’ARAC) en Essonne, convainc Lucien Duverger-Chatellet de le rejoindre dans sa section chiroquoise. Il en deviendra président après son départ en retraite en 2001. « L’ARAC a pour objectif de lutter pour la paix, pour le désarmement et pour le progrès social » explique t-il. L’association a notamment lutté pour l’attribution de la Carte de Combattant ouvrant droit à une pension et une aide aux transports. Le Président a mené de nombreux combats avec l’ARAC de Chilly-Mazarin, notamment vis-à-vis des veuves des anciens combattants pour la prise en compte des traumatismes de guerre. Mais son principal combat porte sur le devoir de mémoire, notamment avec la création du carrefour Jean Moulin, la présentation d’expositions et la plantation de l’Arbre de la Paix, situé dans le Parc de l’Hôtel-de-Ville. « J’ai toujours bien collaboré avec la Ville » se réjouit le Président de l’ARAC avec laquelle ont notamment été organisés des débats au cinéma Truffaut sur les thèmes de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre d’Algérie avec des invités d’exception tels que l’ancien journaliste, Henri Alleg, ou encore l’ancien historien et professeur, Benjamin Stora. « Une de nos plus belles réussites » se souvient Lucien.

« Même si je me suis toujours battu pour les autres, j’ai aussi pris soin des miens. » 

« Je suis un ancien combattant toujours combattant pour la paix » proclame le retraité qui a lutté socialement toute sa vie notamment pour le statut des anciens combattants. Après 22 ans à la présidence de l’ARAC de Chilly-Mazarin, Lucien Duverger-Chatellet quitte ses fonctions cet été non sans une pointe de nostalgie. « Je n’ai vécu que quelques mois à Chilly-Mazarin, mais je me sens un peu Chiroquois, car c’est une ville que j’apprécie beaucoup. Et même si je me suis toujours battu pour les autres, j’ai aussi pris soin des miens. Aujourd’hui je veux leur consacrer tout mon temps. »

Lors de la commémoration, rue Henri Barbusse, le 17 mai dernier.

La Ville de Chilly-Mazarin le remercie chaleureusement pour son engagement pour les droits des Anciens Combattants, le désarmement et la Paix. 

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Bio express

– 1942 : Naissance à Paris (75)
1962-1963 : Service militaire dans une base militaire à Ouargla (Algérie)
1965 : Adhésion à l’ARAC
1967 : Début de son activité syndicale
– 1993 : PDG d’une agence de publicité
– 2001 : Départ à la retraite et président de l’ARAC de Chilly-Mazarin
– 2023 : Passage du flambeau après 22 ans de présidence de l’association




Chady Abdelbary – étudiant en pharmacie

“Les études, il faut les faire avec détermination. Rater une année ne veut pas dire pour autant qu’elle soit perdue.”

De parents d’origine égyptienne et benjamin d’une fratrie de 4 enfants, Chady a vu le jour en Essonne en l’an 2000. « J’ai grandi et suis allé à l’école à Chilly-Mazarin jusqu’en CM2 » raconte l’étudiant qui se souvient des trois années passées en Égypte. « Toute ma famille était là-bas et mes parents ont souhaité y retourner ». Le jeune Chiroquois intègre alors le lycée français du Caire et est très surpris du niveau et de la qualité des enseignements. « Les professeurs étaient vraiment impliqués et motivés pour nous apprendre des choses. Et nous, élèves, nous étions en retour avides de savoir. » Au moment du printemps arabe, la famille décide de revenir habiter à Chilly-Mazarin. Chady reviendra « boosté » de cette expérience.

Volontaire

Son père est arrivé en France bien avant sa naissance et y a réussi. Son entreprise parisienne “Netclean“ a toujours bien fonctionné et la famille n’a manqué de rien. Le jeune Chiroquois a de l’appétence pour les sciences et aime venir en aide aux autres. C’est donc naturellement qu’après une scolarité sans faille, Chady s’oriente vers la médecine. Il s’installe alors à Paris pour cette première année qui lui apporte beaucoup mais à la fin de laquelle il n’est pas accepté en deuxième année. Volontaire, il se lance dans une double licence en physique et chimie à la Sorbonne tout en gardant en tête son projet initial. C’est dense mais le Chiroquois s’en sort et intègre en troisième année le cursus LAS (Licence accès santé) qui a pour but d’orienter vers des études dans le domaine de la santé avec une ouverture culturelle autre.

La vie étudiante

Chady a obtenu ses deux licences et est désormais en deuxième année de Pharmacie à l’université Paris-Saclay. Au quotidien, ses connaissances scientifiques l’aident beaucoup, notamment en chimie. « Je me retrouve souvent à expliquer certaines notions de chimie aux autres » confesse l’étudiant qui reconnait y prendre un certain plaisir. « Transmettre mes connaissances m’a toujours plu ». Chady s’épanouit dans sa vie étudiante. « En “Pharma“, tout le monde se connait. Les professeurs nous disent d’ailleurs que c’est là qu’il faut créer son réseau. Mais ce sont surtout devenus des amis », explique l’étudiant qui partage avec ses camarades le désir de « revaloriser la profession », dans le sens « porter des valeurs. »

Pharmaciens solidaire

Le Chiroquois travaille à la pharmacie de Saint-Eloi tous les samedis pour financer ses études. Il trouve malgré cela le temps de participer activement à la vie universitaire, notamment dans la pratique d’un sport de combat mais aussi et surtout au sein de l’association “Phasol“ (Pharmaciens solidaire). Cette association étudiante porte depuis toujours des missions humanitaires. « Quelques étudiants montent des projets qu’ils proposent aux autres. C’est ainsi que j’ai souhaité intégrer “TogoMa“, une mission humanitaire d’un mois prévue cet été 2023 au Togo, dans un village au nord de Lomé : Kapekpeta (prononcer « pépéta »). Cela consiste à aider à rénover un dispensaire, donner accès aux villageois à des consultations médicales et proposer du soutien scolaire. »

Trouver les fonds

Les missions revêtent toujours trois volets : la construction (ou la rénovation), la santé et l’éducation. « Je me suis positionné sur l’éducation », explique le Chiroquois, « mais avant le voyage, j’ai surtout en charge les partenariats pour collecter des fonds. » Ainsi, depuis un an, Chady multiplie les opérations pour trouver des financements. « Nous faisons des actions classiques de vente (chocolats à Pâques, muguet en mai), nous avons aidé à l’organisation du semimarathon de Paris et même organisé un tournoi de jeux vidéos », détaille le Chiroquois qui ne manque pas d’idées. « Proposer de la visibilité commerciale reste le plus simple moyen d’obtenir des partenariats afin de récupérer des marges sur certaines ventes. » Avec les 7 autres participants à cette mission humanitaire, il n’est pas loin d’avoir atteint le budget nécessaire et se donne les moyens pour y parvenir.

Élargir sa vision

« Les études, il faut les faire avec détermination. Rater une année ne veut pas dire pour autant qu’elle soit perdue. Comme disait Nelson Mandela, soit on réussit, soit on apprend », affirme le jeune Chiroquois qui explique qu’il s’en est sorti en ayant pris le temps d’apprendre à se connaitre et de comprendre sa façon de fonctionner. Aujourd’hui Chady est heureux de participer à ce projet humanitaire. « Ce voyage va me permettre d’étendre mon point de vue sur le monde, sur l’homme. Je veux une autre vision des choses. Et après ? Et bien je verrai. »

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Bio express

– 2000, naissance à Athis-Mons (91)
2010-2013, vit en Égypte et étudie au lycée français du Caire
2018, Baccalauréat scientifique
2019, première année de médecine
2022, diplômé d’une double licence en physique et en chimie
2023, en deuxième année de Pharmacie




Cyril Corria – Entrepreneur social

« Pur produit chiroquois », Cyril Corria est un bel exemple de réussite par la volonté et l’investissement personnel. Il dirige aujourd’hui une entreprise de plus de 170 salariés dont il est à l’origine : la “Blanchisserie de Paris“.

Chiroquois depuis l’enfance, Cyril Corria s’amuse à dire qu’il a été un des premiers résidents du Domaine du Château. De parents divorcés et un peu livré à lui-même, l’entrepreneur reconnaît : « Les études et moi, cela faisait deux ». C’est ainsi qu’après avoir atteint le niveau bac G2 (Économie Gestion Comptabilité) au lycée Marguerite Yourcenar, il a souhaité entrer directement dans la vie active et « réussir dans le monde du travail » en enchaînant des missions d’Intérim, dans des entreprises chiroquoises. C’était sans compter le service militaire, encore obligatoire à l’époque, en 1996. Pour ne pas subir, Cyril décide d’investir la formation qui s’offrait à lui. « J’y ai appris la cohésion et l’esprit d’équipe, ainsi que la rigueur », explique le Chiroquois. Sortant de ce « monde à part », Cyril reprend très vite goût à la vie civile et répond à une annonce de “chauffeur-livreur“ au sein du groupe Elis. « J’ai adoré mon premier job » raconte le commercial qui prend vite goût à la relation clients. Il y réussit bien et monte les échelons rapidement durant 12 ans avant de saisir une opportunité professionnelle qui ne lui conviendra pas du tout et le conduira au chômage, en 2009.

Envie d’entreprendre

Cyril décide de profiter du programme “Nacre“ qui propose aux personnes en recherche d’emploi d’entreprendre. Il présente un projet de blanchisserie à des investisseurs (avec un volet social important) mais qui ne sera pas réalisé parce que trop coûteux. Cela n’arrête pas le Chiroquois qui trouve un poste de directeur de service clients dans une entreprise de nettoyage industriel, qui va le conduire à une opportunité pour se lancer à son compte. C’est ainsi qu’il démissionne, en septembre 2010 et démarre dans la foulée sa « petite blanchisserie d’Ivry-sur-Seine » sous le nom de “Lineo services“ avec deux
partenaires. « C’est un projet de famille » assure le jeune père qui précise qu’il n’aurait pas pu entreprendre en repartant de zéro sans la bénédiction de son épouse, podologue-pédicure dans le bas de Chilly-Mazarin. La première année se passe correctement, puis « j’ai repris la partie commerciale et nous avons triplé le chiffre d’affaires l’année suivante. » L’entreprise ne cesse de grandir amenant Cyril à réfléchir à une nouvelle stratégie.

La blanchisserie de Paris

L’afflux d’affaires impose au Chiroquois de trouver un nouveau local aux dimensions de ses ambitions. C’est à Chilly-Mazarin que la “Blanchisserie de Paris“ voit ainsi le jour en 2014 avec 23 salariés. Aujourd’hui, l’entreprise compte plus de 170 employés et continue de se développer rapidement avec notamment l’acquisition de l’entrepôt attenant dans lequel s’est implantée la nouvelle usine qui a ouvert ses portes ce 1er mai. Une bonne nouvelle pour la Ville, d’autant qu’une trentaine de postes seront ouverts dans les mois à venir. « Avec mes associés, nous souhaitons amener le sujet du partage sur un plan autre que purement financier », explique le Chiroquois qui attache une importance particulière à innover socialement au sein de son entreprise. « Ma réflexion est que nous pouvons aider les gens sur tous les plans » et c’est ce qu’ils font, en accordant des petits prêts ponctuels, en apportant une aide sur des démarches administratives, en proposant des cours de français, etc.

Une éco-blanchisserie industrielle

Les vertus entrepreneuriales de Cyril Corria ne s’arrêtent pas là car le Chiroquois est aussi très sensible aux aspects environnementaux. « Nous économisons et recyclons le plus possible à toutes les étapes de la chaîne de nettoyage » précise l’entrepreneur qui, en tant que dirigeant d’une blanchisserie qui traite 30 tonnes de linge par jour, « se doit d’être exemplaire au regard de cette activité gourmande en eau. » Mais ce n’est pas tout car « ici, même l’énergie se recycle, grâce à un système d’échangeur d’eau ». Le principe est simple, l’eau qui a été chauffée pour le lavage (et recyclée plusieurs fois) passe dans une cuve avant son évacuation pour se refroidir, tout en réchauffant l’eau qui s’achemine pour les prochains nettoyages. « Ainsi, nous ne consommons presque plus d’énergie pour chauffer l’eau de lavage » se réjouit Cyril. La blanchisserie utilise une lessive éco-labellisée et est la première entreprise à être adhérente d’une coopérative de recyclage du linge européenne : Cibutex.

Dirigeant responsable

L’entreprise, qui a obtenu le label “PM’up“ de la Région en 2017 grâce à ses perspectives de développement élevées, s’est fixée comme objectifs d’entrer dans le cercle restreint des blanchisseries les plus écologiques de France et d’être une référence hexagonale en matière de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE). Pour l’instant le pari est tenu et Cyril Corria, modèle de réussite pour notre Ville, se félicite de « la liberté d’entreprendre » qu’il a su conserver. « Bien entendu, nous avons des financements et devons être lucratifs mais cela ne fait pas tout », détaille le Chiroquois qui affirme qu « L’entreprise est un objet social » et qu’en tant que dirigeant responsable, il estime avoir des droits comme des devoirs. « Si l’entreprise va bien, les employés doivent aussi en bénéficier ! »

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Bio express

1974 – Naissance à Chatenay-Malabry
1992 – Obtention d’un Baccalauréat G2 au lycée M. Yourcenar
1996 – Service militaire de 10 mois
1997 – Entre dans l’entreprise “Elis”
2010 – Lance sa propre blanchisserie “Lineo services”
2014 – Installe son entreprise à Chilly-Mazarin sous le nom de “La Blanchisserie de Paris”
2023 – Agrandit l’entreprise en ouvrant une nouvelle usine à Chilly-Mazarin




Philippe Ricci : Commissaire-divisionnaire

“Une des principales qualités d’un policier de sécurité publique est de savoir s’adapter en permanence.”

Le Commissaire-divisionnaire Philippe Ricci a succédé à Thomas Boudault au mois d’octobre dernier. Partenaire essentiel de la Ville, il est en lien permanent avec les maires de sa circonscription, dont Rafika Rezgui. Le commissaire a accepté de répondre à nos questions pour mieux comprendre son rôle et les liens entre la Police Nationale et la collectivité qui assurent respectivement la sécurité et la tranquillité publique.

Quel est votre parcours ?

Je suis policier depuis 1989. J’ai alterné les affectations en services territoriaux et centraux au sein de la sécurité publique, des C.R.S. et de la Préfecture de police de Paris. J’étais précédemment en poste dans l’Essonne en qualité de Commissaire
central de Val d’Yerres – Val de Seine à Montgeron. Je suis attaché à ce département de la grande couronne et j’ai répondu favorablement à la proposition du Directeur départemental de la sécurité publique pour prendre le poste de Commissaire central de Massy-Palaiseau. J’entends poursuivre ici l’action entreprise par mon prédécesseur, le commissaire-divisionnaire Thomas Boudault, policier unanimement reconnu pour ses qualités humaines et professionnelles.

Quel est le rôle d’un commissaire-divisionnaire ?

Le rôle d’un commissaire est d’organiser le fonctionnement des services placés sous sa responsabilité afin d’assurer les missions de la Police Nationale : garantir la sécurité des personnes et des biens. J’exerce à la fois des responsabilités opérationnelles, judiciaires et de management des personnels placés sous mon autorité. La circonscription d’agglomération de Massy-Palaiseau regroupe près de 230 000 habitants au sein de onze villes. Pour un commissaire de police, servir les usagers au sein d’un service de cette dimension est un privilège et une belle opportunité. Elle est implantée sur différents sites. Chilly-Mazarin est rattaché au commissariat de secteur de Longjumeau qui est placé sous la responsabilité du Lieutenant de police Edouard Lavrat depuis le 1er mars dernier. Il est secondé par le Major Cédrick Salou. Si je suis physiquement installé à Palaiseau, je me rends le plus souvent possible dans les différents commissariats. Il s’agit pour moi d’une nécessité, afin de me familiariser avec les réalités du territoire.

Quelles sont vos priorités ?

Des priorités nationales sont fixées par le Ministre de l’Intérieur. A ce titre, nous sommes engagés dans la lutte contre les violences faites aux personnes avec un accent particulier sur les violences intrafamiliales et les violences subies par les femmes. Nous consacrons également une part importante de notre activité à la lutte contre les trafics de stupéfiants. Enfin, nous sommes vigilants face à toute forme de radicalisation qui pourrait représenter un risque pour la sécurité publique. Nous fixons également des priorités tenant compte des réalités de notre territoire. A titre d’exemple, nous développons une
action de prévention des vols par ruse et par fausse qualité car une partie de la population de la ville est visée par ce type de délinquance.

Enfin, il faut insister sur le caractère imprévisible de certains évènements que nous devons traiter quotidiennement. Une des principales qualités d’un policier de sécurité publique est de savoir s’adapter en permanence. La multiplication des moyens de lutte contre la délinquance est un facteur important. Le premier axe est l’occupation de la voie publique. Cette occupation du terrain est complétée par le travail des enquêteurs de la sûreté urbaine. Ils assurent une mission essentielle au contact direct avec les victimes d’infractions. Les moyens développés par la ville de Chilly-Mazarin, comme les caméras de vidéo-protection, sont des outils essentiels qui viennent conforter le travail de prévention des policiers sur le terrain et la résolution des enquêtes judiciaires.

Quels sont vos liens avec la Ville de Chilly-Mazarin ?

Je suis très attaché au lien «Population-Police». Avec Madame la Maire, Rafika Rezgui, et les élus de quartiers, le Lieutenant Lavrat et moi-même nous avons commencé un cycle de visites de terrain. Ces actions permettent aux usagers d’avoir un contact direct avec les responsables policiers. Je sais également que la municipalité prépare activement l’ouverture d’une Maison de la Tranquillité Publique. Les usagers y seront reçus. Je me rendrai personnellement à ces permanences chaque fois que je pourrai le faire. Par ailleurs, nous entretenons un lien fort avec les policiers municipaux qui sont nos partenaires principaux. Nos missions sont complémentaires et une coopération de qualité est une nécessité quotidienne. À ce titre, je salue la qualité de notre relation avec la Police Municipale de Chilly-Mazarin dans l’objectif commun d’assurer au mieux la sécurité des habitants de la Ville. Sans partenariat actif, il n’est pas de bonne politique de sécurité publique sur un territoire.

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Stéphanie Pélerin : L’ascension par la face nord

Née dans le Nord de la France, Stéphanie Pélerin n’a de souvenirs de son enfance que sur la Côte d’Azur où elle est arrivée à l’âge de trois ans. « Il n’y avait pas beaucoup d’argent à la maison mais il y avait la mer, et surtout l’école ! » positive Stéphanie qui a toujours adoré ça « et c’est sans doute pour cela que j’ai souhaité devenir professeure. » Après une scolarité sans faille, la jeune littéraire part de chez elle à 18 ans et enchaine des « jobs d’appoint » tout en poursuivant des études supérieures pour passer le Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (CAPES). La rencontre avec le futur père de son fils la mène en région parisienne, où elle s’installe et obtient son diplôme en 2002.

Stéphanie fait sa première rentrée au collège de Drancy (93) puis passe 3 ans à Aulnay-sous-bois. « Ce fut un choc culturel mais j’ai du caractère et je m’en suis bien sortie », explique l’enseignante qui devient maman durant cette période. Puis en 2006, son compagnon a une belle opportunité en Essonne. C’est ainsi que la petite famille emménage à Chilly-Mazarin et qu’elle intègre un collège à Grigny. Passionnée par son métier et la lecture, elle ouvre un blog (milleetunefrasques.fr) en 2009. Suite à sa séparation en 2010, elle « navigue seule » avec son fils et son blog prend d’autant plus d’importance, tant elle avait « besoin de m’alimenter et de développer ma vie sociale depuis chez moi », explique la Chiroquoise qui décide de prendre un congé formation en 2014.

2015, une année charnière

La jeune autrice commence à écrire de petites nouvelles en parallèle de sa préparation au passage de l’agrégation, qu’elle n’obtiendra pas. Un échec assumé qui lui confirme son envie de changements. Elle achète alors un appartement, toujours à Chilly-Mazarin, et trouve un poste au collège Michel Vignaud de Morangis. Dans le même temps, « une amie m’a harcelée pour que je participe à un concours d’écriture » se souvient Stéphanie. « Pour lui prouver que je ne pouvais pas le gagner, je l’ai fait. » L’éditeur Harlequin lui donne raison mais l’incite dans le même temps à retravailler son texte car s’il ne collait pas à leur positionnement, il leur apparaissait prometteur.

Quelques mois plus tard, Stéphanie se fait convaincre de poursuivre le travail par la directrice de la maison d’édition Charleston, pour qui elle chronique des œuvres sur son blog. « J’ai inscrit sur mon profil Facebook : “Je reprends mon roman par la face nord et je m’y mets“. » Une éditrice de chez Fayard lui a répondu : « Une fois au sommet contactez-moi ! » Une fois retravaillé, l’autrice chiroquoise envoie son ouvrage à plusieurs maisons d’édition, à l’été 2015. C’est un succès. Elle est d’abord publiée en 2016 chez Fayard puis en poche chez Charleston. Intégré au catalogue de France Loisir, son roman “Presque (jeune), presque (jolie), (de nouveau) célibataire” est lu par plus de 15000 personnes. Dans la foulée, la Chiroquoise écrit la suite, “(Toujours) jeune, (toujours) jolie, maman (mais pas seulement)” qui sort chez Charleston en 2018. Elle fera d’ailleurs une séance de dédicace en commun avec Sophie Noël, Nicolas Robin et Marianne Lévy à la Médiathèque Albert Camus.

Confinée

En plus d’être professeure et d’assurer des cours de soutien scolaire, l’infatigable autrice fait aussi, pendant quelques années, du suivi d’auteur pour Charleston. C’est ainsi qu’elle a l’occasion de démarrer un travail commun avec l’auteur au pseudonyme Emma Mars, une série intitulée « Sign of Love » dont elle écrira le deuxième tome en 2019. En parallèle, elle obtient un mi-temps annualisé pour se dédier à son nouveau livre dont elle avait déjà écrit une moitié. Puis arrive le confinement qui met un frein énorme à son élan et à l’édition du livre en général. Stéphanie prend cette pause « à la cool » avec son fils Gaétan « qui est incroyable », se réjouit la professeure qui admet que c’est notamment grâce à lui qu’elle a pu se lancer dans l’écriture. Le jeune Chiroquois, récemment bachelier et étudiant à l’université d’Orsay est d’ailleurs impliqué dans la ville. Il est entraîneur au club de basket de Chilly-Mazarin, a travaillé au centre de vaccination municipal en 2021, ainsi qu’à la médiathèque en 2022. À la sortie du confinement, l’autrice rejoint son frère sur la côte d’Azur et passe l’été à finir l’écriture de son roman « Le monde entier est une possibilité ».

Sur la bonne voie

Signé en octobre 2021 chez HauteVille (label de la maison d’édition Bragelonne), son livre vient juste de sortir, en février 2023 et pour lequel une séance de dédicace se tiendra le samedi 17 juin 2023 de 15h à 18h à la médiathèque Albert Camus. Depuis un an, l’inarrêtable Chiroquoise en a déjà co-écrit deux autres ! Un recueil de nouvelles dont les personnages sont « entrelacés » pour la Saint-Valentin en 2022 chez City, puis un « quatre mains », une nuit de Noël co-racontée en 4 histoires, pour Noël 2022. Même si elle commence à avoir de nombreux lecteurs, Stéphanie n’en vit pas « et ce n’est pas grave », précise-t-elle. L’autrice, qui envisage de préparer un diplôme universitaire pour animer des ateliers d’écriture est déjà sur un nouveau projet, une commande de comédie romantique avec un chat, idée « que je trouvais un peu farfelue au départ ». Puis l’autrice Chiroquoise s’est prêtée au jeu et « se marre » comme pour l’écriture de son tout premier roman. « C’est sans doute que je suis sur la bonne voie ! »

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Séance de dédicace le samedi 17 juin 2023 de 15h à 18h à la médiathèque Albert Camus

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1976 – naissance à Maubeuge
2002 – obtention du CAPES et installation en Île-de-France
2006 – arrivée à Chilly-Mazarin
2009 – ouverture de son blog : milleetunefrasques.fr
2015-2016 – écriture et sortie de son premier roman
2018 – sortie de son deuxième roman
2019-2022 – participation à la série « Sign of Love » et à deux recueils de nouvelles
2023 – Sortie de son dernier roman : “Le monde entier est une possibilité”




Kayna et Sheryne Oubelaid : Duo d’étoiles

Kayna et Shéryne Oubelaid ne sont pas nées à Chilly-Mazarin mais c’est tout comme. Elles ont fait toutes leur scolarité dans les écoles chiroquoises et ont démarré le conservatoire très jeunes, en commençant par l’éveil musical. Même si Sheryne a fait de l’alto pendant 3 ans, les sœurs ne s’estiment pas musiciennes. En revanche, elles sont très sensibles à la musique et leur gestuelle en témoigne.

Au début, je ne prenais pas ça au sérieux. J’y allais surtout pour être avec mes amies, confesse Kayna, l’aînée, alors que sa cadette assure y avoir été dès le début pour danser. Les sœurs sont en revanche unanimes sur le fait que la danse doit rester notre plaisir, jamais une corvée.

Mémoire gestuelle

Les parents de Kayna et Sheryne sont aimants et confiants. Leurs filles sont studieuses et parviennent dans le même temps à mémoriser un nombre incalculable de chorégraphies. Ma mère se demande toujours comment nous parvenons à retenir toute notre gestuelle, s’amuse l’aînée. En plus du conservatoire, les sœurs fréquentaient la MJC, dont elles regrettent la destruction, et ont suivi régulièrement les stages proposés par la Ville lors des vacances. Elles apprécient beaucoup leurs professeurs et participent à toutes les représentations qu’elles leur proposent.

Un travail régulier

Leur différence de 3 ans sera gommée progressivement puisqu’aujourd’hui âgées de 16 ans et 19 ans, les sœurs ont le même corps. Elles dansent depuis toujours et ont accumulé une solide formation technique, d’abord classique, puis modern-jazz et hip-hop. Pour un aspect pratique, elles travaillent souvent ensemble leur souplesse, les échauffements et se font mutuellement répéter leurs chorégraphies. Même en vacances, dans un petit mobil-home, on est toujours à s’étirer, s’amuse Sheryne. Avec de nombreuses qualités communes et des aptitudes complémentaires, la question de leur binôme ne s’est jamais vraiment posée. Elles nourrissent de nombreuses collaborations et se retrouvent le plus souvent par hasard à danser ensemble.

Complicité

Le confinement arrive et bouscule les 2 sœurs. Leur diplôme de 2e cycle du conservatoire leur permet de pouvoir continuer les cours en petite comité. On a créé des choses ensemble et développé notre complicité. Il en sortira de beaux tableaux comme celui des rencontres chorégraphiques de Longjumeau, début 2022. C’est d’ailleurs à cette occasion que Rafika Rezgui, Maire de Chilly-Mazarin, est conquise par leur prestation et leur demande de préparer une intervention lors de la cérémonie des vœux 2023. Nous pensions refaire notre duo du spectacle du 11 juin dernier mais il était sur le thème de l’esclavage. Nous avons donc créé une chorégraphie originale plus festive pour les vœux de Madame la Maire.

Ce que nos corps expriment

Pudiques, les sœurs danseuses considéraient leur passion comme intime avant de commencer à inviter leurs proches à venir les voir sur scène. Elles prennent de plus en plus de plaisir à créer des chorégraphies et à les partager, à l’image de leur apport créatif lors du spectacle La belle au bois dormant, en novembre dernier. Elles sont heureuses d’évoluer dans une ville qui leur donne la possibilité de le faire. Leur souhait est de casser les clichés et d’affranchir des codes de chaque style de danse afin de s’exprimer librement. Et même si elles désirent progresser techniquement, les Chiroquoises sont surtout touchées par l’aspect sensible de cette discipline. Il n’y a personne qui sait danser ou qui ne sait pas danser, explique Kayna,  il y a ce que nos corps et nos mouvements expriment. 
















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2003 Naissance de Kayna à Clamart (92)

2006 Naissance de Sheryne à Clamart (92)

2017 Participation au 1er stage de danse Hip-Hop, Chill’HipHop

2018 et 2021 Obtention du diplôme de 2e cycle cursus danse classique

2022 Participation aux rencontres chorégraphiques de Longjumeau

2022 Réalisation d’un premier clip video Chilly en extérieur

2022 Participation à la 1ère partie de la pièce Turbulences de Morgane Thomas

2023 Prestation pour la cérémonie des vœux aux Chiroquois




Andrée Daniel : 5 fois 20 ans

Andrée Daniel vient de ce qu’elle appelle la ceinture rouge de Paris, à Ivry-sur-Seine, où elle est née et a vécu avec ses 2 sœurs et sa mère. Elle travaillait à la section locale du parti communiste. Ma paie, c’est ma mère qui la gardait avec celle de mes sœurs, pour faire vivre la maisonnée, explique la militante. Elle est son camarade de l’époque, Jean Compagnon, sont des communistes convaincus de l’émergence de la classe ouvrière et deviennent résistants dès le début de l’invasion allemande. Suite à l’arrestation et l’exécution de ce dernier, Andrée poursuit courageusement ses activités de résistante, l’élaboration et la diffusion de tracts. On lui fait comprendre qu’elle met ses compagnons en danger : je connaissais les adresses de tout le monde puisque je me chargeais d’envoyer toutes les convocations. Elle décide alors de s’éloigner en allant retrouver son père dans le Cher, à bicyclette.

Première rentrée

Membre de l’Union des Jeunes Filles de France, puis de l’Union des Femmes françaises, Andrée revient à Ivry-sur-Seine après la guerre et écrit un nouveau chapitre de sa vie après la rencontre de son mari avec qui elle fonde une famille. C’est en voulant réaliser le rêve de sa mère : acquérir un terrain et y construire une maison, qu’elle décide de quitter Ivry-sur-Seine où le foncier est inaccessible, pour s’installer à Chilly-Mazarin vers 1960 où elle trouve un grand terrain de 1000m2 rue Pierre Mendès-France (rue de Savigny à l’époque) et y bâtit sa maison. Chilly-Mazarin n’était alors qu’un village de 3400 habitants, où tout était à construire. Elle a vu la transformation de la ville, l’expansion démographique soudaine liée entre autres, à la construction de l’A6. J’ai connu l’inauguration de l’autoroute. Je l’ai prise le jour même avec ma 4CV ! Enceinte de sont 4ème enfant, elle vit une rentrée scolaire compliquée. Le Maire de l’époque, un cultivateur, était débordé par l’afflux de population. L’école tout juste finie d’être construite dans le sud de la ville ne disposait d’aucun mobilier. Face à ces conditions déplorables et des classes surchargées, la jeune maman, décide, avec d’autres parents, de créer une des première association de parents d’élèves de la ville.

Un vestiaire pour les classes de neige

Avec cette association, elle obtient de l’Inspection académique de réelles avancées pour les écoliers après de rudes discussions. Nous avions menacé d’occuper l’autoroute, si rien n’avançait ! Andrée s’investit à la Caisse des écoles et met en place de nombreuses activités pour les enfants : cours de danse, séances d’équitation tous les jeudis (jour de repos des enfants à l’époque) et plus tard des séances à la piscine de la Butte aux Cailles à Paris avec un car spécialement affrété, également tous les jeudis. Elle crée la première bourse aux vêtements, puis le vestiaire classe de neige quand le chalet du Montcel reçoit les premières classes transplantées. Je raccommodais même les vêtements pendant mes soirées, précise la Chiroquoise, qui instaure, avec l’aide de la conseillère municipale Dominique Bordet, le vestiaire municipal. Le Maire de l’époque, Gérard Funès, apprécie Andrée. Il m’a toujours suivi dans mes propositions, même s’il n’était pas toujours convaincu de leur pérennité ! s’amuse la Chiroquoise qui s’était vu confier un local pendant 25 ans. Grâce à la présence de bénévoles, les habitants de Chilly-Mazarin ont pu bénéficier de dons de vêtements.

Conseillère municipale

Andrée Daniel intègre le Conseil Municipal au 2e mandat de Gérard Funès, en 1983. Conseillère municipale aux affaires sociales, aux finances et aux solidarités, elle tenait une permanence le samedi matin. Au bout de 2 mandats, j’ai préféré laisser ma place au jeunes raconte la conseillère municipale qui arborait déjà le slogan chiroquois “une ville, un cœur”. Poursuivant son action sociale sur la ville, Andrée pousse à la création de la Maison des solidarités avec Elisabeth Boudot-Rédy et Danièle Maury puis devient présidente de l’Association d’Aide et d’Hébergement (AAH). Elle a contribué à l’ouverture et la gestion d’un pavillon, acquis par le CCAS en 1991, puis à son agrandissement en 1996. Gérard Funès lui a remis la médaille de la ville en 1995 en signe de reconnaissance de tous les services rendus à la collectivité.

Cinq fois vingt ans

Dans la maison construite en famille, Andrée Daniel est fière d’avoir logé ses parents et beaux-parents jusqu’au bout : ils ont fini leurs jours heureux à Chilly-Mazarin. Malgré une vie difficile et un mari décédé assez jeune, la Chiroquoise vit le bénévolat comme une vocation et a conservé une énergie de pionnière qui l’entraîne toujours plus loin dans le besoin de créer, de réaliser. Son sens profond du devoir semble aussi enraciné en elle que son incroyable dynamisme. Elle paraît ne jamais quitter son enthousiasme, comme si une jeunesse éternelle l’habitait. Chiroquoise exemplaire, elle fêtera ses cent ans le 29 janvier 2023. La Municipalité lui rend hommage et lui souhaite un très bel anniversaire pour ses 5 fois 20 ans !


















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Bio express

1923 Naissance à Ivry-sur-Seine

1940 Entrée dans la Résistance

1960 Installation à Chilly-Mazarin et création de la 1ère association de parents d’élèves

1983 Début de mandat de Conseillère municipale sous le 2e mandat de Gérard Funès

1995 Médaille de la ville

2023 Un siècle d’enthousiasme le 29 janvier




Annick Lebraud : une vie de volontariat

Annick Lebraud est née en 1941 à Chilly-Mazarin dans sa maison familiale de la rue Beauregard. Elle est la “petite dernière“ d’une fratrie de onze enfants alors que ma mère n’était pas censée pouvoir enfanter ! D’un père électricien et d’une mère couturière, Annick apprend très jeune la couture et fait sa maternelle juste à côté de chez elle, dans l’actuel restaurant intergénérationnel. J’ai reçu le prix d’excellence en fin de collège mais j’ai dû arrêter les études, car le lycée était trop loin explique la Chiroquoise qui, de ce fait, a commencé à travailler à 16 ans dans une entreprise qui fabriquait des livres. J’y faisais un peu tout et je les lisais ! explique-t-elle, tout en suivant en parallèle des cours du soir de sténo et dactylo à Longjumeau.

Un esprit volontaire

Souhaitant rentrer pleinement dans la vie active, Annick parvient à se faire embaucher à la Banque Générale Industrielle La Hénin, où elle démarre comme employée de bureau. Elle se voit confier rapidement d’autres tâches comme j’étais volontaire, notamment au service “bourse“ où elle gérait quelques portefeuilles. Au bout de 8 ans, suite à une fusion, son bureau s’éloigne de son domicile, ce qui représentait 3h30 de trajet par jour. Mariée et mère d’une petite fille, le rythme n’était plus tenable. La jeune maman décide alors de renoncer à son emploi et de profiter pleinement de sa famille qui s’étendra les années qui suivirent.

Le choix de Chilly

Aux trois ans de sa benjamine, l’active Chiroquoise retrouve un emploi dans une entreprise de métallurgie à Longjumeau, en 1972. Choisie parmi 4 candidates, elle y évolue 4 ans puis souhaite changer. Postulant dans une autre entreprise, elle se retrouve à nouveau choisie mais cette fois-ci parmi 40 candidates. De nombreuses femmes au foyer souhaitaient se mettre à travailler à cette époque, explique-t elle. Finalement elle y renoncera, plus attirée par une annonce pour intégrer le service jeunesse, à la Mairie de Chilly-Mazarin. Je me suis présentée au chef de service de l’époque, M. Carbonnier, qui m’a embauchée en 1976, la même année que son installation à Chilly-Mazarin.

Le goût des voyages

D’abord je me suis ennuyée, donc j’ai créé s’amuse Annick. Puis les choses vont naturellement se mettre en place. J’en ai fait bien plus que ce qu’on me demandait parce que j’adorais ça. J’aurais pu dormir dans mon bureau ! Colonies de vacances, classes transplantées, classes de neige pour les maternelles, je les ai envoyés partout ! raconte avec enthousiasme la Chiroquoise qui en parallèle s’investit aussi dans la vie au bureau. C’est ainsi qu’elle participe à la création de l’Amicale du personnel communal avec Danièle Maury et Danièle Legalle en 1977. S’en suivront de nombreux voyages entre collègues, même les plus modestes, en Russie, en Chine, en Afrique du Sud, au Brésil, au Kenya, en Thaïlande, au Sénégal, aux États-Unis… J’en ai été Présidente très longtemps et je les ai fait voyager !

Arranger les choses

Un jour, une assistante sociale m’a appelée pour placer un jeune animateur sur un stage pratique. J’ai évidemment accepté et c’est ainsi qu’Antoine Huynh a fait son premier séjour il y a 40 ans au centre de vacances municipal du Montcel, dont il est aujourd’hui directeur ! Après 15 années au service Jeunesse, elle choisit de se réorienter et intégre le Centre communal d’action sociale. Sa force de travail pouvait faire peur mais ses convictions mettaient tout le monde d’accord. Je trouvais toujours le moyen d’arranger les choses » se réjouit la Chiroquoise qui s’est occupée du RMI (ex RSA) et des logements sociaux jusqu’à son départ en retraite en 2002, tout en œuvrant comme bénévole à l’épicerie sociale La Clé, dès 1998, ainsi qu’au club de prévention “Alliance Prévention“, dont elle devient trésorière.

Recréer du lien social

Sa retraite professionnelle n’est que sur le papier puisqu’Annick Lebraud intègre le conseil d’administration de l’épicerie sociale La Clé et est sollicitée par l’Association Aide à l’Hébergement (AAH) qui trouve un toit aux personnes dans le besoin, leur permettant ainsi de traverser des phases difficiles dans les meilleures conditions possibles. Comme toujours, elle accepte de s’y investir et en prend la présidence, poste qu’elle occupe encore aujourd’hui. Sa principale tâche est de faire le lien entre toutes les personnes hébergées avec comme objectif de les remettre en selle pour reprendre le cours de leur vie. Les gens ont la volonté de s’en sortir et ils sont dans un environnement sain qui leur permet de recréer du lien social. » Les résidents l’attestent en s’estimant chanceux de pouvoir bénéficier de cet accueil. La Présidente, fière de ces petites victoires sur la précarité, espère trouver son ou sa successeuse même si, comme toute sa vie, elle aurait aimé faire plus.




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91380 Chilly-Mazarin
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Bio Express

1941 Naissance à Chilly-Mazarin

1958 Intègre la Banque Générale Industrielle La Hénin

1976 Intègre le service Jeunesse de la mairie de Chilly-Mazarin

1977 Crée l’Amicale du personnel de la mairie de Chilly-Mazarin

1998 Bénévole active à l’épicerie sociale La CLÉ et trésorière d’Alliance Prévention

2002 Part à la retraite, devient Présidente
de l’AAH et membre du conseil d’administration de l’épicerie sociale La CLÉ




Sina Sadroleslami, de l’énergie à revendre

Les parents de Sina sont iraniens. Son père, champion d’Iran de judo, étudiait en médecine lorsque la guerre contre l’Irak a éclaté en 1980. Sa mère, puis son père, choisissent alors d’émigrer en France pour ses valeurs, avec l’espoir d’une vie apaisée. Ils cherchent, puis trouvent un lieu présentant toutes les qualités requises pour s’installer et fonder une famille : Chilly-Mazarin.

Sina est né à Longjumeau, tout comme son frère aîné, il a fait toute sa scolarité dans les écoles chiroquoises.

J’aimais y aller, même si je ne m’y investissais qu’aun minimum, pour passer dans la classe supérieure, raconte le jeune Chiroquois, passionné très tôt de géopolitique et qui avait déjà la tête ailleurs, dans son sport : le judo.

Trouver sa place

Le jeune adolescent est alors en plein questionnement. À Chilly-Mazarin, on avait une diversité culturelle mais pas tant sociale. Au judo, nous avions tous les mêmes chances dans notre kimono blanc, quelles que soient nos origines.
C’est avec le sport que Sina trouve sa place. C’est un vecteur d’intégration sociale affirme le jeune compétiteur, très reconnaissant du soutien de sa ville et de Jérôme Guedj, alors Président du département et Député, pour son club chiroquois le JCCM. Admiratif de la combativité de son père, Sina développe son esprit de compétition. J’ai appris à perdre, confie-t-il, expliquant comment il s’est battu pour obtenir ensuite des résultats exceptionnels. Cela m’a poussé à me dépasser et à accepter de prendre des risques.

Révélation sportive

Arrivé en classe de 3e, après une place de champion régional, Sina est remarqué et on lui propose de poursuivre un cursus “Sport-études” au centre de formation de Brétigny. Il accepte et s’investit bien plus dans le judo que dans ses études, même s’il avoue passer des heures à lire dans les transports.
Enchaînant les tournois nationaux et obtenant de nombreux podiums, il poursuit son cursus à Strasbourg, au centre de formation élite national. Le rythme était dur mais j’ai beaucoup gagné en maturité, précise l’étudiant qui enchaînait les entraînements sportifs et les cours, tous les jours. Je voulais seulement faire du judo et je faisais le minium sur le plan scolaire, confie Sina qui obtient son bac avant d’entrer à l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance).

Double cursus

Une importante blessure à l’épaule va changer le point de vue du jeune sportif. J’ai pris conscience que le sport n’était pas une voie professionnelle totalement pérenne. Encouragé par son meilleur ami, il s’oriente sur un double projet. Ne sachant pas précisément dans quelle voie s’orienter, il passe un certificat d’entraîneur de judo pour continuer à y réfléchir, avec un diplôme en poche. Puis, l’année suivante, il décide d’entrer dans une école de commerce généraliste à la Défense, tout en continuant ses entraînements à l’INSEP, situé à l’opposé de Paris. Comme à chaque fois, j’ai échoué avant de réussir, par la force du travail et de la volonté déclare le jeune Chiroquois qui entre ensuite en 3e année de licence en économie et finances à l’Université Panthéon Assas. Pour la suite, le choix était vaste. J’ai accroché avec la finance parce que c’est un domaine stimulant et très compétitif, comme le judo, où l’on apprend beaucoup. Il ambitionne de travailler dans les meilleures banques. En suivant l’exemple de son grand frère, le jeune licencié se donne les moyens d’entrer dans les meilleures écoles. Éligible dans les meilleurs masters de France en finance, son choix se porte finalement sur SciencesPo, pour son prestige et son atypisme où il évolue aujourd’hui en Master 1 Finance et Stratégie.

Donner le maximum

Depuis son entrée à l’INSEP en 2016 après le bac, le jeune athlète a obtenu des résultats à haut niveau : médaillé en Championnat de France, en Coupe d’Europe, sacré champion de France par équipe, champion de France universitaire et vice-champion du monde scolaire. Tous ces voyages et ces entraînements l’alimentent et l’enrichissent, d’autant que mon école fait preuve de souplesse dans mon emploi du temps pour me permettre de mener de front, les compétitions et les études. Je les en remercie. Même s’il se voit évoluer dans la finance dans un avenir proche, Sina est en phase qualificative pour les Jeux Olympiques de 2024 et conclut : je donnerais le maximum, avec positivité et bienveillance pour les autres, car pour moi cela est plus important que la réussite elle-même. 








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1998 Naissance à Longjumeau

2012 Début “Sport-études” au centre de formation de Brétigny

2014 “Sport-études” au centre élite national de Strasbourg

2016 Obtention du baccalauréat et entrée à l’INSEP à Vincennes

2019-2021 Intégration du PSG Judo de Teddy Riner

2021 Obtention d’une licence en économie et finances à l’Université d’Assas

2021 Champion de France de judo par équipe et Médaille de bronze en individuel au championnat de France

2022 Entrée à SciencesPo Paris en Master 1 Finance et stratégie

2022 Médaille de bronze lors de la Coupe d’Europe en Slovénie, en phase qualificative pour intégrer l’équipe olympique




Arlette Funes, le goût des autres

Née une Saint-Sylvestre en Seine-et- Marne, Arlette Funès perd son père à un an. Sa mère s’installe à Paris avec elle et son jeune frère, aidée par ses parents, puis se remarie.

Mon beau-père était très cultivé et m’a beaucoup apporté raconte la Chiroquoise. Il avait une notion de la femme qui n’était pas celle de l’époque. Selon lui, elles devaient être indépendantes et poursuivre des études, à l’égal des garçons.
Cette nouvelle figure paternelle va être très importante pour la jeune Arlette qui reconnaît une
certaine dureté d’éducation mais se nourrira beaucoup de son ouverture culturelle et intellectuelle. C’est d’ailleurs son beau-père, qu’elle considère comme son père, qui la pousse à faire des études.

J’aime beaucoup le contact

Les études et la rencontre

La parisienne est douée en maths et réussit le concours d’entrée en 6ème du lycée Molière. Elle y passe un Baccalauréat scientifique et s’inscrit en droit à l’université Panthéon.
J’y ai fait toutes mes études jusqu’à un doctorat que je n’ai pas terminé précise Arlette. Elle y rencontre Gérard Funes avec qui elle se marie et emménage à la cité universitaire d’Antony. J’ai eu ma première fille après avoir eu mon diplôme, j’étais en stage raconte l’étudiante qui doit ensuite commencer à travailler en l’absence de son mari, parti faire son service militaire. La jeune maman entre alors au service juridique des magasins Felix Potin.

La vie chiroquoise

La petite famille arrive à Chilly-Mazarin en 1966, suite à la naissance de leur deuxième fille. Nous avons pu acheter un 3 pièces à grand Sentier grâce à ma gestion rigoureuse des comptes admet la Chiroquoise. En 1974 la famille s’agrandit encore et déménage dans un appartement plus grand à la résidence de la Fontaine des joncs. En 1977, mon mari est devenu maire de la ville et l’est resté pendant 35 ans ! annonce la jeune maman, en accord avec ce projet, qui avait déjà commencé à s’impliquer largement dans la vie de Chilly-Mazarin et notamment dans les écoles en tant que représentante de parents d’élèves.
J’ai pu le faire parce que j’étais très organisée précise la juriste qui insiste sur le fait qu’elle est toujours restée indépendante de la position de son mari dans toutes ses relations et activités.
Je me suis toujours considérée comme une Chiroquoise parmi les autres.

Sortir les gens des difficultés

Arlette fréquentait beaucoup la MJC. C’était extraordinaire, cela permettait aux Chiroquois de se retrouver. Surtout préoccupée par le bien-être des enfants,
des êtres au point de départ de leur vie, elle créé l’association “Contact“ en 1987 dont l’objet est d’apporter un soutien à ceux qui rencontrent des difficultés scolaires. Si on les aide sur le plan scolaire, ils peuvent se sortir des difficultés qu’ils rencontrent sur le plan social explique la Chiroquoise qui en assure encore aujourd’hui la gestion
et la présidence. Partie d’une équipe de bénévoles, l’association emploie aujourd’hui 14 personnes avec le
soutien d’une bénévole. J’ai aussi créé l’association pour l’Apprentissage des Langues et des Cultures (ALC, voir page 26) en 2015, à la demande des usagers de la MJC qui ne savaient pas vers qui se tourner pour l’apprentissage des langues suite à sa démolition ajoute la Présidente, également impliquée dans d’autres structures : l’Association d’Aide et d’Hébergement (AAH) avec Annick Lebraud et le Comité des Jumelages avec Claudie Piqué.

Se mettre à leur portée

Trouvant ses ressources dans sa vie de famille et dans son jardin, son havre de paix, Arlette confesse beaucoup dessiner et peindre pour le plaisir, pour la détente, pour elle. Employeur à Chilly-Mazarin par le biais de son association, elle reprend son activité professionnelle initiale dans un cabinet d’avocats parisien. Elle saisit une occasion de donner des cours de droits au Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) ce qui va beaucoup lui apporter. Je me suis aperçu que les personnes que j’avais devant moi ne comprenaient pas mon approche purement juridique. Il a fallu que je me mette à leur portée. Abordant par la suite le droit avec un vocabulaire courant et une approche neutre, l’avocate s’est trouvée bien plus aidante pour ses clients et lors de ses permanences au Point d’Accès au Droit municipal, où elle trouve le temps de donner des consultations juridiques gratuites pendant plusieurs années, un samedi sur deux. Beaucoup de personnes ne savent pas rédiger un courrier, cela demeure un obstacle majeur pour toute démarche justifie la Chiroquoise qui reconnaît donner encore des conseils juridiques sans contrepartie, quand on lui demande.

Transmettre

Encore pleinement active dans la Ville, Arlette Funes fait partie de ces personnes discrètes qui apportent tant à la collectivité. Modeste et discrète, elle espère aujourd’hui avoir transmis ce goût de l’engagement à la nouvelle génération et pouvoir leur passer la main sereinement.

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1937 Naissance en Seine et Marne

1957 Obtention d’un Baccalauréat Scientifique

1962 Obtention du diplôme du CAPA (certificat d’aptitude à la professions d’avocat)

1966 Installation à Chilly-Mazarin

1987 Création de l’association Contact

1993 Reconnaissance de son diplôme et inscription au barreau de Paris

À partir de 1993 Consultations juridiques gratuites au Point d’Accès au Droit municipal

2015 Création de l’association pour l’apprentissage des langues et cultures




Alexandre Ilic : Des bulles et du volume

Né à Longjumeau en 1985 et Chiroquois depuis toujours, Alexandre Ilic est le cadet d’une fratrie de 3 garçons.
L’aîné, Ivan, a une entreprise de VTC à Paris (Carylis), le plus jeune Stéphane, un doctorat en astrophysique.
Je suis très proche de mes frères précise le Chiroquois qui se défini comme l’artiste de la bande, même si ce n’était pas parti pour.

Ses parents ont toujours nourri des valeurs communes humanistes et familiales fortes. Sa mère était professeure d’anglais en primaire. Elle m’a influencé sur l’aspect littéraire, associatif et intellectuel en complément d’un père garagiste à Champlan (toujours en activité) qui poussait plus sur la technique et le sport.

Un Bac Sciences et Technologies Industrielles (STI) en poche, Alexandre s’oriente vers une école d’ingénieur. Il passe son DUT Génie électrique et Informatique industrielle à Cachan. Après quelques stages, quelques petits boulots et même une formation de cascadeur, Alexandre tâtonne et s’interroge sur son avenir. D’origine serbe par son père, il repense aux étés passés chaque année, chez ses grands-parents, fermiers en Serbie. Ce dépaysement total lui apparaît comme un nouveau souffle vital. Il part s’installer à Belgrade en 2007

L’apprentissage du dessin

Je souhaitais apprendre la langue et y rester quelques mois, le temps de réfléchir à ce que je voulais faire dans la vie. Sur place, le jeune Ilic apprécie beaucoup l’ambiance et son nouveau rythme de vie lui permet de dédier davantage de temps aux loisirs artistiques, notamment le dessin. Petit, il connaissait déjà le dessin pour le plaisir avec ses frères, mais n’aurait jamais pensé pouvoir en faire un métier. Puis il fait de nombreuses rencontres d’artistes serbes qui lui prouvent le contraire et il commence à suivre des cours de dessin. Il se rend compte qu’il progresse rapidement, ce qui lui révèle son envie de s’orienter vers la bande dessinée. En 2010, après presque 4 ans passés là-bas et pourtant reçu aux Beaux-Arts de Belgrade, il décide de revenir en France pour intégrer l’école supérieure d’arts graphiques de BD Jean Trubert à Antony (maintenant à Paris).

Débuts dans le monde professionnel

Je dessinais jour et nuit, c’était intense. Durant les 2 années de cursus, il confesse n’avoir jamais rencontré autant d’artistes passionnés comme moi par la BD. C’est ce qui lui donne l’idée de s’inscrire à l’association des anciens élèves : le collectif artistique Toto Moko. Cela va lui permettre de faire ses débuts dans le monde professionnel de la bande dessinée et il deviendra ensuite président de l’association pendant 4 ans.
Courant 2014, sa mère Nadine Ilic, tombe malade et décide de changer beaucoup de choses dans sa vie. Elle reprend ses études et passe un diplôme de Patiente partenaire à l’Université des Patients de la Sorbonne, pour aider les personnes atteintes de cancer, à surmonter cette épreuve. Elle a ensuite voulu créer un groupe de parole autour de la maladie du cancer et a pu le faire au sein de l’association KiFéKoi de Chilly-Mazarin, précise Alexandre, adminratif du dévouement et de l’énergie dont elle fait preuve. Elle a également créé la section sport santé (rugby adapté) du club chiroquois, le RCC. Je suis un peu comme ma mère, je suis très investi dans le domaine associatif ajoute Alexandre, qui a été secouriste à la Croix-rouge pendant 3 ans et bénévole pour l’association humanitaire Care France. C’est d’ailleurs là qu’il a rencontré sa compagne.

Spécialiste de la BD en relief

Aujourd’hui installé à Chilly-Mazarin comme artiste auteur indépendant, Alexandre gagne sa vie grâce à des commandes de projets BD pour des clients, comme Valéo, Leroy-Merlin, Procter & Gamble, ou encore pour le DDay expérience. Un jour, les membres du Lions Club d’Antony lui ont proposé un projet de BD pour les lecteurs aveugles. Je pensais que c’était une blague, avoue-t-il. Alexandre réalise ensuite que le dessin tactile existe depuis longtemps mais n’avait jamais encore été adapté en bandes dessinées. J’ai travaillé avec eux sur ce projet et ai créé la première BD en relief pour aveugles. Le succès est immédiat, une association L’image au bout des doigts (LIBD), créée par le Lions Club voit le jour et Alexandre devient un peu le spécialiste du domaine. C’est maintenant la plus grosse partie de mon travail. J’occupe aussi un mi-temps en tant que graphiste pour l’INJA. Maintenant qu’il arrive à vivre du dessin, son objectif est de travailler sur des projets personnels, dont un notamment avec son ami auteur Nicolas Musique. L’idée est de prochainement diffuser les planches de la BD petit à petit sur les réseaux sociaux, puis ensuite lancer une campagne de financement participatif pour auto-éditer l’ouvrage.

S’investir aussi localement

Alexandre souhaite également développer davantage de projets locaux, notamment en intervenant à l’IMPro Valentin Haüy de Chilly-Mazarin, un établissement qui accueille des jeunes déficients visuels. Il est déjà en contact avec l’association KiFéKoi pour tenter d’organiser l’année prochaine des ateliers de lecture d’image en relief. Ma mère nous a quittés cet été et c’est une épreuve difficile à surmonter. Mais nous nous souvenons surtout de son humanité et de sa générosité. Elle s’est beaucoup investie dans le domaine associatif à Chilly-Mazarin, et j’aimerais continuer son oeuvre dans cette voie. Ma mère fera toujours partie de mes frères et moi et j’espère que son empathie et sa bienveillance continueront encore longtemps de se répandre à travers nous.

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1985 Naissance à Longjumeau

2003 Obtention d’un Bac Sciences et Technologies Industrielles

2005 Obtention d’un DUT Génie électrique et informatique industrielle

2007 Installation à Belgrade (Serbie)

2010 Retour à Chilly-Mazarin et intégration de l’école supérieure d’arts graphiques de BD Jean Trubert à Antony

2012 Début d’activité comme artiste auteur indépendant

2014 Sortie de la première bande dessinée en relief pour lecteurs aveugles

2014-2018 Présidence de l’association des anciens élèves de l’école Jean Trubert

Depuis 2016 Graphiste spécialisé (dessins en relief) à mi-temps à INJA (Institut National des Jeunes Aveugles)

2017 Obtention du prix Handi-Livres du meilleur livre adapté pour sa bande dessinée Le jardin du Ninja éditée par l’association L’image au bout des doigts




Yvette Boidec

Citoyenne et républicaine avant tout

La Chiroquoise Yvette Boidec est une figure de la démocratie locale et l’investissement citoyen. Modeste et discrète, elle participe activement à la vie politique et associative de la ville depuis plus d’un demi-siècle.

Je respecte avant tout la République et la démocratie

Cadette d’une sororie de 3 filles, Yvette a vécu son enfance dans de nombreuse villes de France, suivant la carrière de fonctionnaire de son père. Née en Algérie, elle est ensuite passée par Bordeaux, Limoges et Montpellier avant de venir en région parisienne après son entrée aux Postes, Télégraphes et Téléphones (PTT). Dans le début des années 70, elle s’installe avec sa sœur Paule, fraîchement embauchée chez France Telecom. Les 2 sœurs vont rapidement investir au Parc de Gravigny, face à la plaine agricole de Balizy, avant d’emménager à la résidence du Pré du Roi.

Engagement citoyen et politique

En 1974, Yvette fait une rencontre qui va changer sa vie : Jacques Chirac. Peu de temps après, ce dernier impulse la création du Rassemblement pour la République (RPR), parti politique qu’il présidera pendant près de 20 ans. Yvette est très attachée aux valeurs républicaines et décide de s’engager pleinement dans la vie politique. Elle devient présidente de la section d’entreprise du RPR aux PTT. Elle prend également des responsabilités locales pour son parti en devenant déléguée de la circonscription et surtout, s’implique beaucoup dans la démocratie locale. Yvette n’a raté aucun scrutin et a tenu à plusieurs reprises un bureau de vote.

Comité départemental du souvenir du Général de Gaulle

En 2001, la Chiroquoise devient secrétaire départementale du Comité départemental du souvenir du Général-de-Gaulle et le restera presque 15 ans. L’administratif, la rédaction des rapports moraux, cela demandait un travail conséquent, explique-t-elle, nous avons tout de même eu jusqu’à 9000 adhérents. C’est d’ailleurs elle qui est à l’origine du visuel de la Croix de Lorraine qui servira ensuite à toutes les publications de l’association. Puis en 2007, elle crée la section de Chilly-Mazarin et l’anime avec sa sœur Paule. Expositions, voyages, dédicaces de livres sur le Général-de-Gaulle, la section chiroquoise est, dès le début, très active et  Yvette Boidec est présente à toutes les commémorations de la ville ainsi qu’à celles des communes voisines. Elle participe également chaque année au Forum des associations en travaillant sur un thème spécifique, différent à chaque fois.

Section de Chilly-Mazarin

Après à peine un an d’existence, la section de Chilly-Mazarin organise une cérémonie avec une bénédiction du curé de la paroisse et le lancement du drapeau de Chilly-Mazarin par le maire de l’époque Gérard Funès. Les sœurs Boidec travaillent avec l’Office National des Anciens Combattants (ONAC), le Souvenir Français (association nationale qui aide à l’entretien des tombes des anciens combattants) et l’Association Nationale des mémoires du Mont Valérien. Il faut varier les partenaires pour enrichir les activités de l’association, précise la septuagénaire, nous sommes 40 adhérents à ce jour, nous en avons malheureusement 3 pendant la crise sanitaire. Un voyage à Limoges puis au village martyr d’Oradour-sur Glane ainsi qu’une visite à la maison natale de Charles de Gaulle à Lille sont prévus dans les mois à venir, sans compter un concert de la Garde républicaine aux Invalides et la prochaine assemblée départementale à Dourdan.

Investie et respectueuse

Yvette Boidec est toujours bien informée et bien connectée. Elle utilise Facebook et s’occupe de la revue de presse mensuelle des immanquables sur Charles de Gaulle. En 2021, elle remet la médaille du 50e anniversaire du Comité départemental à la députée, à la conseillère départementale, aux porte-drapeaux et à la maire Rafika Rezgui, qu’elle apprécie. Nous ne sommes pas du même bord politique mais j’apprécie la personne, et bien entendu, je respecte la fonction. Rafika Rezgui est quelqu’un qui se préoccupe des gens. Elle prend régulièrement des nouvelles et sait véritablement écouter. Même si elles déplorent un déficit de commerces de proximité, Yvette et Paule restent à Chilly-Mazarin parce que la ville est bien gérée. Toute leur vie investies, les 2 sœurs avouent néanmoins prendre de temps en temps le large pour rejoindre leur quartier d’été au Cap d’Agde.








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Entretien avec de jeunes Chiroquois éloquents

Ils sont trois : Lyna, Uriel et Omrane à avoir surpris leurs proches, familles et amis par leurs talents cachés d’écriture et d’art oratoire. En fin de compte, il se sont surtout surpris eux-mêmes et ont appris à mieux se connaître en participant au concours d’éloquence organisé par la Communauté d’agglomération Paris Saclay.

Chilly Mag : D’où est venue votre motivation pour participer à ce concours ?

Omrane : « C’est Maxime de l’Espace jeunes qui m’a parlé de ce concours et m’a dit que je devais y participer. Il connaît mon “bagou” et était persuadé que j’étais capable de relever le défi. Je n’y avais jamais pensé mais en y regardant de plus près, je me suis dit que oui, cela me tentait bien. Mes profs me disaient que j’écrivais bien. Ma crainte était surtout d’avoir des difficultés à mémoriser mon texte. »

Lyna : « Moi, ce n’est pas compliqué, je
suis bavarde ! J’aime discuter et discourir depuis que j’ai 7 ans. Je suis faite pour ça : j’écris depuis toujours et j’adore ça ! Comme c’était tout ce qui me plaisait, c’est venu sans effort. Et puis j’ai été encouragée par ma famille bien sûr, mais aussi ma professeure de Français, Mme Absire, au collège Les Dînes Chiens. »

Uriel : « Et bien c’est un peu un “concours” de circonstances. Il se trouve que j ’ai joué Don Juan au théâtre, une première pour moi qui suis plutôt scientifique, et j’ai vraiment aimé ça. Cela m’a donné envie de participer au concours, d’autant que je devais m’entraîner pour le grand oral du bac. Et puis je me suis découvert ce talent caché d’écriture et c’est devenu un plaisir ! »

CM : Comment vous prépariez-vous ?

Lyna : « J’écrivais mon texte très rapidement. Je le lisais à ma mère et mon frère (qui était particulièrement touché par le sujet). Je me chronométrais en le lisant et une fois que cela rentrait dans le “timing”, je le montrais à ma prof de français (Mme Absire). Elle m’a beaucoup conseillée et je l’en remercie. Ensuite, j’apprenais d’abord le texte seul puis je l’apprenais avec l’intonation qui va bien. J’ai inventé une histoire donc c’était heureusement plus simple à mémoriser. Le plus dur pour moi c’est vraiment l’apprentissage du texte. »

Uriel : « “Rêver la liberté” m’a beaucoup inspiré, j’ai écrit le texte très vite. Ce sont mes mots, donc faciles à retenir. Pour “Oser la liberté”, mon texte n’était pas bon. Lydia (du PIJ) a eu l’honnêteté de me le dire et je l’en remercie. J’ai finalement écrit une histoire. Pour la finale, “Défendre la liberté” m’a également inspiré. J’ai tenté de faire quelque chose de “puissant”. J’écrivais le soir en rentrant des cours. Pour ma part, j’ai plutôt une mémoire visuelle et n’ai pas eu de souci à retenir mes textes. De toute façon, ce n’est pas de la récitation, il faut vivre le texte. Ce qui est amusant c’est que mes professeurs d’histoire et de philosophie qui m’ont écouté, n’en ont pas retenu et valorisé les mêmes passages. »

Omrane : « Il faut l’avouer, je suis un peu urgentiste : je fais toujours les choses à la dernière minute. Pour la demi-finale, je me suis forcé à anticiper mais j’ai perdu la moitié de mon temps dans la réflexion. Passer à l’écriture, c’est compliqué quand on a trop d’idées. Je partais dans tous les sens. J’en ai parlé avec mon prof de philosophie (M. Baurieux – Lycée Jean- Baptiste Corot) qui m’a donné des conseils très utiles. Une fois le texte écrit, je l’ai lu, enregistré et écouté. Je me suis servi de ma mémoire auditive. Un énorme merci à Wilfrid et Lydia du service municipal de la jeunesse et Abou Nassur de l’association “Expression de France”. Ils ont été géniaux »

CM : Et maintenant ?

Uriel : « Cela a changé beaucoup de choses pour moi, j’ai postulé dans des filières
de sciences politiques alors que je me prédestinais à une carrière scientifique. J’aimerais être journaliste, plus tard. Je n’étais pas un orateur, ni un littéraire mais j’ai gagné en confiance et en expérience. Je me suis trouvé. Mes amis étaient choqués et étonnés de me voir dans ce contexte. Ils étaient fiers de moi. Cela a été une révélation ! »

Lyna : « C’est une bonne expérience, une autre définition de l’éloquence que celle que je m’en faisais. Ce que j’aime ce sont les discours. Je suis moins portée sur l’humour. En tout cas, ce fut l’occasion de belles rencontres et cela a surtout confirmé ce que je voulais faire plus tard. C’est une bonne chose ! Tous mes amis savent que j’écris et que je parle beaucoup. Mon projet n’a pas changé mais là, j’ai enfin concrétisé quelque chose. »

Omrane : « Je me suis rendu compte que j’étais vraiment bien entouré. Même mon voisin est venu me voir. Il a échangé avec moi et m’a aidé. J’ai perdu mais j’ai eu une très belle expérience. La finale, à laquelle je n’ai pas participé, est ce qui m’a le plus marqué. Baptiste Richard, le premier, est vraiment bon. Il a mis tout le monde d’accord. En fait, il faut rire et prendre des risques. J’ai envie de refaire d’autres concours. Je voudrais aussi dire que la ville aétésuper!»

CM : Et si c’était à refaire ?

Omrane : «Toutdesuite!»

Uriel : « Je le referai volontiers mais je n’ai plus l’âge. »

Lyna : « Pourquoi pas ? »

 

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Pierre Letourneau

Résistant, déporté et citoyen de la ville de Chilly-Mazarin.

Une fois n’est pas coutume, nous réalisons ce mois-ci un portrait à titre posthume au nom de la mémoire de la Résistance et de la Déportation. La maison de Pierre Letourneau est au numéro 15 de la rue portant son nom à Chilly-Mazarin où habite encore l’ancienne aide-ménagère de la mère du défunt. Elle raconte.

« Jeanne Letourneau était une sacrée bonne femme » lance Mme Delaluque qui a travaillé 8 ans auprès de la mère de Pierre Letourneau. Elle était veuve de guerre, de la première guerre mondiale, après laquelle elle est devenue institutrice en maternelle et a élevé seule ses deux garçons, Philippe et Pierre. Communiste de la première heure, « elle n’était pas toujours commode » confesse l’octogénaire qui se voyait taxée de « gardeuse de vache » quand Mme Letourneau s’impatientait. Philippe, l’ainé des deux frères Letourneau, travaillait comme cantonnier à la ville de Paris et habitait à Bourg-la-reine. C’était quelqu’un de tranquille qui n’a jamais eu d’enfant.

Néno

« Comme son frère, Pierre était quelqu’un de simple et modeste mais voulait sortir de sa condition d’ouvrier, tout comme Raymonde, la femme qu’il épousa à Chilly-Mazarin en 1931 », explique Mme Delaluque. Sans doute est-ce une des raisons pour lesquelles ils décidèrent d’entrer dans la résistance le 1er décembre 1943. « Nous n’avons pas d’enfants qui nous retiennent, il serait lâche de ne rien faire contre les occupants nazis » cite Lucien Duverger-Chatellet, président de l’ARAC. Pierre Letourneau, résistant communiste répondant au nom de code “Néno“ ainsi que sa femme, agissent par des tâches et des actions modestes mais utiles et efficaces. Pierre devient rapidement chef d’un réseau local de la Résistance. Il compte dans son groupe Pierre Million-Rousseau qu’il chargea de collecter toutes les informations utiles au réseau, notamment sur le mouvement des troupes allemandes dans les gares et sur les routes. Son réseau surveillait également tout ce qui se tramait à l’encontre des Juifs, qu’ils aidaient à cacher.

Arrêtés et déportés

Dénoncés par un officier allemand infiltré dans leur réseau, Pierre et Raymonde sont arrêtés par la Gestapo à leur domicile de Drancy le 12 avril 1944 au beau milieu d’un repas, « tout était resté tel quel » détaille Mme Delaluque. Pierre Million-Rousseau a toujours exprimé son regret d’être arrivé trop tard pour le sauver. Ils sont ensuite transférés avec 28 de leurs compagnons à la prison de Fresnes. Le 14 juillet 1944, Pierre Letourneau est déporté au camp de Neuengamme, sur les bords de l’Elbe. Il y meurt d’épuisement le 17 janvier 1945 à l’âge de 36 ans. Son épouse dont le nom de jeune fille était Potin, est déportée au camp d’extermination de Ravensbruck. « Elle y a subi des agressions et a raconté qu’ils trainaient les copains pour qu’ils survivent » détaille la chiroquoise « parce que si on ne se levait pas, on était fusillé ». Elle échappe à la mort et apprend le décès de son mari à son retour. « Un matin, Pierre n’a pas pu se lever et on ne l’a pas revu, m’a-t-elle dit » précise la résidante de la maison Letourneau.

Résister, toujours.

Étrangement, Jeanne n’a jamais voulu revoir sa belle-fille à son retour. Elle n’a d’ailleurs jamais renoncé à l’espoir de revoir son fils, pour qui elle avait une admiration sans borne. Il n’y a pas eu de descendance Letourneau. Jeanne est morte le 1er mai 1965 et son fils Philippe et sa femme, qui venait la voir régulièrement, sont décédés peu de temps après. « Je l’ai su parce qu’ils déposaient un bouquet à chaque commémoration avec la mention “Plus jamais ça“ devant la maison et qu’un jour, cela s’est arrêté » précise Mme Delaluque. « On m’a chipé la première plaque de commémoration. Raymonde aurait voulu planter un rosier mais j’ai refusé pour que les gens ne se blessent pas. » La veuve de Pierre Letourneau a rencontré quelqu’un qui était aussi revenu de déportation avec qui elle s’est mariée et a eu deux enfants. Elle a ensuite consacré beaucoup de temps, fidèle à leur engagement commun de Résistants, à un travail de mémoire et de témoignage dans les écoles de notre ville notamment, en invitant les jeunes à réfléchir et à RÉSISTER… toujours !

Merci à celles et ceux qui entretienne notre mémoire collective et qui ont permis l’écriture de cet article : M. Lucien Duverger-Chatellet, président de l’ARAC, M. Gérard Funès, maire honoraire de Chilly-Mazarin, Stéphane Lerat, responsable des archives municipales et Mme Delaluque, qui s’est occupé de la mère de Pierre Letourneau pendant 8 ans et habite encore sa maison.

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Lisette Jovignot

Rescapée du Vel d’Hiv, Lisette Jovignot est conviée par la ville à la Journée du Souvenir des victimes de la déportation, dimanche 24 avril.

Une manière pour la Chiroquoise, élue à Chilly-Mazarin de 1983 à 2014, de faire vivre ce devoir de mémoire qui lui est cher.

” Nous avons été placées dans un bus, je me rappelle être contente de partir pour cette aventure, je ne comprenais pas pourquoi ma mère pleurait…”

“Surtout, restez léger !” voici la consigne dictée par Lisette Jovignot au moment d’aborder la rédaction de son portrait, une heure après nous avoir fait le récit pudique des grandes dates de sa vie. Une vie inéluctablement marquée par la Seconde Guerre mondiale, conflit qui lui a ôté sa sœur, ses 2 parents et les autres membres de sa famille ; de qui l’a plongée très jeune dans les atrocités de la guerre au moment de la Rafle du Vélodrome d’Hiver, dont elle réussit à s’échapper miraculeusement. Mais si Lisette Jovignot ne souhaite pas s’appesantir sur les heures sombres qui ont balisé son enfance, c’est aussi pour mieux évoquer ses 30 ans d’engagements, associatif puis politique, à Chilly-Mazarin, elle qui fut élue à la Prévention au commerce  mais aussi à l’Enseignement sous les mandats successifs de l’ancien maire, Gérard Funès. “Mes plus belles années d’engagement dans la ville.

Le salut par la maladie

Lisette n’est âgée que de 7 ans, lorsqu’elle est arrachée à son domicile parisien avec sa mère et sa sœur en juillet 1942, direction le Vélodrome d’Hiver. De cet épisode, assurément l’un des plus sombres de l’histoire française contemporaine, il ne lui reste que quelques bribes, “son drame.
J’ai des souvenirs du jour de l’arrestation dans notre appartement, des regards peu bienveillants croisés… Nous avons été placées dans un bus, je me rappelle être contente de partir pour cette aventure, je ne comprenais pas pourquoi ma mère pleurait.” Du Vel d’Hiv, elle se souvient de son arrivée “une salle immense, du brouhaha… et c’est tout.” Son salut viendra de la maladie : elle contracte la varicelle, est amenée à l’hôpital Rothschild où, aidée par un médecin, elle parvient à quitter les lieux pour être confiée à sa tante puis à une famille dans les Deux-Sèvres, les Dupont. “À partir de ce moment, j’ai vécu une ensemble à peu près normale” s’excuse presque Lisette Jovignot, comme si “la chance inouïe” dont elle avait bénéficiée altérait la légitimité de son témoignage. Elle ne reverra pas ses parents ni sa sœur, mais gardera un lien éternel avec les époux Dupont, à qui elle fera attribuer la médaille des Justes à titre posthume, en 2018.

Des rencontres décisives

Après cette parenthèse humaine dans les Deux-Sèvres, c’est sa tante qui assure la fin de son éducation, sur Paris de nouveau. En 1952, Lisette débute sa vie professionnelle au Ministère de l’Éducation nationale, en tant qu’auxiliaire dactylo; puis débute en 1954 une collaboration de 20 années auprès de celui qui est alors le ministre en charge de cette administration, Jean Berthoin. Elle le suivra au Ministère de l’Intérieur, puis au Sénat jusqu’à sa retraite en 1974. Savie professionnelle se poursuivra au Ministère des Finances jusqu’en 1995. Arrivée entre temps à Chilly-Mazarin, à la résidence du Cardinal, elle ne tarde pas à s’impliquer dans la vie de la commune, au sein d’une association pour lutter contre la création d’une branche d’autoroute, puis à L’Envol de Chilly, où une autre rencontre va bouleverser son parcours et son engagement : Gérard Funès.
Lisette Jovignot intègre l’équipe de l’ancien maire lors de son 2ème mandat, en 1993, en tant que conseillère municipale déléguée à la Prévention (avec Angèle Coupry et Geneviève Sitri, elle crée le premier club de prévention Rue Verte) puis au Commerce. En 2002, elle devient adjointe chargée de l’Éducation, fonction qu’elle remplira au cours de 2 mandats, motivée par une préoccupation essentielle : l’accès à l’enseignement pour tous.
J’avais un désir de collaborer avec les équipes éducatives et d’aider les enfants au maximum, décrocheurs et en difficulté ” se remémore la Chiroquoise avec passion. ” Beaucoup de choses positives se sont mises en place, on a vu les résultats, avec le sentiment que ce que l’on fait est vraiment utile.”

Aujourd’hui Lisette Jovignot s’évertue à faire vivre ce devoir de mémoire, avec son histoire personnelle qu’elle n’a commencé à partager que très récemment. Un devoir “devenu plus qu’une nécessité ” dans le contexte géopolitique actuel, où il est primordial de “se souvenir des horreurs passées pour éviter de les reproduire.

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Bio Express

16 juillet 1942 Envoyée au Vél d’Hiv lors de la Rafle
1954 à 1974 Travaille auprès du ministre Jean Berthoin
1983 à 2014 Élue à la municipalité de Chilly-Mazarin
2018 Fait attribuer la médaille des Justes à la famille l’ayant recueillie en 1942




Catherine Bonnot

Psychologue tout terrain, du social à l’écologie !

Jamais résignée ni rassasiée de connaissances, Catherine Bonnot a placé l’apprentissage au cœur de sa vie « pour ne pas rouiller. » Des lettres classiques à la psychomotricité, c’est finalement au terme de sa carrière de psychologue tout terrain, une fois retraitée, qu’elle a débuté son investissement local.

” Je suis un peu “tout terrain”, je saisis les opportunités.”

J’ai beaucoup voyagé ” démarre ironiquement Catherine Bonnot. Née à Champlan, restée 21 ans à Longjumeau, 15 ans à Massy et 34 ans à Chilly-Mazarin, son ancrage familial local ne lui apporte pas moins la richesse d’une diversité culturelle et de savoir-faire puisque ses parents et grands-parents avaient des situations et des professions très variées : maraîcher, modiste, gazier, cheminot, maroquinière, secrétaire, électronicien. ” Mes parents étaient bricoleurs, j’ai donc appris énormément de choses : la couture, la mécanique, la maçonnerie, la menuiserie… ” explique la psychologue, qui a pourtant fait Khâgne, Hypokhâgne, puis des études en lettres classiques.

Besoin de comprendre

J’étais programmée pour Normale Sup mais je n’ai pas eu le concours. Enfin j’en suis partie ! ” Finalement ce qui intéresse la jeune femme c’est plus la mécanique du langage que la littérature. Elle s’oriente alors vers un diplôme d’état de psychomotricienne. Faute de trouver un poste en équipe, la jeune diplômée prend un poste d’éducatrice spécialisée à Igny/Bièvres dans une structure qui se crée. ” Je connaissais déjà le secteur et les gens pour y avoir été surveillante pendant mes études ” explique-t-elle. Puis, toujours avec ce besoin de comprendre slle se lance dans des études de psychologie  pour mieux décrypter les mécanismes qui se jouent dans les situations qu’elle rencontre au quotidien.

Psychologue

Jeune maman, Catherine va devenir psychologue à plein temps en 1989. D’abord spécialisée en toxicomanie au centre d’Évry puis à l’antenne de Massy qu’elle a montée quelques années plus tard, ” j’ai fait de la thérapie familiale et ai beaucoup travaillé sur les problématiques d’adolescence et de prévention des addictions. ” 
En animant des groupes de paroles de parents en difficulté, la psychologue se rend compte qu’il lui manque encore des éléments  pour démêler ce qui relève du culturel et du pathologique. “Je suis repartie à l’université pour faire des études d’ethnologie et comprendre les structures familiales mais sans pousser jusqu’au mémoire, j’avais tout de même deux enfants.” En parallèle, dans une logique empirique, elle rentre au comité des jumelages avec le Mali ” pour faire le lien avec ce que j’avais appris.

S’investir localement

En 2013, Catherine arrête sa carrière et ” lève le pied.” Mais un élément déclencheur fait qu’elle va s’investir localement : l’annonce en 2015 de la destruction de la MJC. ” N’ayant pas s’association ad hoc on n’a pas pu s’y opposer ” explique la jeune retraitée, ” donc encore une fois, il a fallu s’outiller et apprendre pour être opérationnels.
En juin 2016, avec un collectif local, elle crée l’association Agir pour la qualité de la vie et de l’environnement à Chilly-Mazarin (AVEC Chilly) qui va s’opposer de 2016 à 2020 à la révision du PLU, jugé écologiquement catastrophique. ” Aujourd’hui nous sommes beaucoup plus dans un esprit de concertation ” explique la membre du Conseil des Sages, ” nous regardons les propositions, nous faisons des remarques et nous sommes écoutés.

Catherine Bonnot se dit désormais ” en pause “, à part que ” je m’occupe encore de l’AMAP, du Conseil des Sages, de l’association AVEC Chilly, du comité de jumelages, du conseil de vie sociales de l’EHPAD de mes parents… et que je viens d’être grand-mère !

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Bio Express

1970 Bac littéraire
1978 Licence de lettres classiques
1986 DESS de psychologie
1988 Installation à Chilly-Mazarin (elle fréquentait déjà la MJC et le cinéma François Truffaut)
2003 Participation au Comité de jumelages
2011 Participation à l’AMAP Les paniers d’Yvette
2016 Création de l’association AVEC Chilly






Gérard Floch

Doué pour la sociabilisation, passionné d’automobile et de mécanique, le voisin vigilant Gérard Floch a toujours appris tout en encadrant et formant les personnes de son entourage. Parcours d’un travailleur et citoyen engagé.

À la campagne les gens s’entraident naturellement. J’ai toujours aimé cela.

Petit, Gérard Floch allait régulièrement dans la famille de sa mère, dans la Sarthe, et voyait ” qu’à la campagne, les gens s’entraidaient naturellement ” contrairement à la ville où il habitait. ” J’ai toujours aimé cela. Cela m’a inspiré. ” explique le septuagénaire. Né en 1951 à Pantin (93), le jeune francilien déménage très vite à Champigny-sur-Marne (94) où il restera jusqu’à ses 11 ans, puis au Pré-Saint-Gervais (93) où il terminera sa scolarité à 14 ans. Son certificat d’études en poche, Gérard, qui reconnaît sans difficulté ne pas être fait pour l’école classique, suit sa passion de l’automobile et de la mécanique en entrant à l’école technique Gambetta, Porte des Lilas à Paris, ” juste en face de la piscine des Tourelles ” précise-t-il.

Renault

Ma mère a fait le lus beau métier, elle a élevé ses 6 enfants au foyer ” explique-t-il en souriant. Son père, boucher de formation, a toujours encadré et formé des apprentis durant sa carrière. Ses deux parents étaient croyants et très actifs à la paroisse, ” mon père était un “économe”, c’est à dire qu’il s’occupait de collecter de la nourriture pour la redistribuer aux gens qui en avaient besoin “, ajoute-t-il. Juste après les événements de 1968, Gérard Floch, CAP de mécanicien réparateur d’automobile (MRA) en poche, entre chez Renault à 17 ans et y restera toute sa carrière professionnelle, ” jusqu’à mes 60 ans, soit 43 ans, 3 mois et 2 jours. ” Si on lui demande s’il ne s’est pas lassé de son métier, il répond avec enthousiasme : ” J’ai changé de nombreuses fois de métier et je les ai tous adorés ! Je suis resté fidèle à Renault, cette entreprise a un peu été ma deuxième “maman”.

Du nord au sud

Le jeune mécanicien automobile passe d’abord par “ la case armée ” où il va s’occuper principalement de la sécurité d’un centre de munitions, ce qui va particulièrement l’intéresser. À son retour, il réintègre Renault et devient chef d’équipe en 1974. Une année heureuse pour les Floch, puisque le couple se marie peu de temps après. Installé à Montreuil (93), Gérard enchaîne les promotions qui déménage avec sa femme et ses 2 enfants à Toulouse en 1981 pour prendre un poste de chef d’atelier pendant un an, puis à Marseille où il restera jusqu’en 1988. C’est encore une promotion (en tant qu’inspecteur) qui le fera revenir en région parisienne en 1989. Locataire à Longjumeau et ayant un poste pérennisé au service commercial de la marque comme chef des ventes à Paris République, Gérard et sa femme deviennent propriétaires à Chilly-Mazarin en 1998. Toujours heureux au travail, il termine sa carrière comme “zone manager” (responsable d’un groupe de concessionnaires) en 2011.

Voisin vigilant

On a pu voyager dans toute la France. On ne s’est jamais ennuyé avec ma femme ! ” explique le retraité actif qui, toujours inspiré par l’entraide, s’est intéressé au mouvement national Voisins vigilants et solidaires, fonctionnant en communautés locales regroupées en associations. En 2016, Gérard Floch et sa femme créent l’Association Chilly-Mazarin Sud des Voisins et Citoyens Vigilants (ACMSVCV) qui regroupe 6 communautés de voisins vigilants dans le sud de la ville, représentant 154 foyers adhérents soit environ 450 Chiroquois. L’objectif est la préservation de la sécurité des biens et des personnes par un principe de vigilance collective. On peut d’ailleurs voir le logo Voisins vigilants Chilly Sud, cet oeil, qui en rassure les membres et dissuade des tentatives d’effraction, sur la porte de M. et Mme Floch. L’année dernière, toujours dans une démarche citoyenne, Gérard a intégré le Conseil local de la transition écologique (CLTE).
J’ai toujours créé du lien autour de moi et je suis heureux de continuer à mettre cette qualité sociale au service du collectif.

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Bio Express

1951 Naissance à Pantin (93)
1968 Entrée chez Renault comme mécanicien
1981 Mutation à Toulouse puis Marseille
1998 Installation à Chilly-Mazarin
2016 Création de l’association ACMSVCV
2021 Entrée au Conseil local de la transition écologique (CLTE)