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Histoire et Patrimoine

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Une ville au passé prestigieux

Chilly-Mazarin, ville d’Histoire où de simples et grands destins se sont croisés, retrouvés, éloignés… Première question : pourquoi avoir accolé « Mazarin » à « Chilly » ? Tout simplement parce que le successeur de Richelieu a fait le choix de marier l’une de ses nièces, Hortense Mancini, au petit-fils du Maréchal d’Effiat, marquis de Chilly (une rue porte son nom !), ministre des Finances de Louis XIII.
Il est intéressant de noter que Chilly est associée aux deux célèbres cardinaux (c’est assez rare pour une seule ville !), Mazarin est venu au moins une fois à Chilly le 25 avril 1652, avec Louis XIV, et Richelieu vint de façon certaine au moins à quatre reprises, et sûrement bien plus ! Mais reprenons la frise chronologique de l’histoire de Chilly depuis les origines…

Époque gallo-romaine

À l’époque, point de Chilly, on parle de Chailliacum (au fil des siècles, on trouvera aussi Chailly avant Chilly). Chailliacum donc, était connue dans la région : elle était en effet pourvue d’un aqueduc important (datant du IIIème siècle) puisqu’il alimentait en partie la bonne ville de… Lutèce (qu’on appellera Paris par la suite !). Les Romains ont choisi ce site car il était idéalement situé pour capter les sources nombreuses de la plaine de Wissous.
Et vous croisez cet aqueduc régulièrement quand vous vous promenez à Chilly ! Vous voyez en fait les regards (photo) qui permettaient d’avoir accès, dès le XVIIème siècle, à l’aqueduc souterrain sur deux points de la ville : sur l’actuelle rue d’Effiat et à l’angle de la rue de Launay et de l’avenue Charles-de-Gaulle. Les douves, devant l’actuel Hôtel-de-Ville, sont reliées à ce regard et à l’aqueduc souterrain.

Le XIIème siècle

Faisons un bond dans le temps : le XIIème siècle. Chailly est une paisible bourgade bien équipée : des champs, un moulin, une église (l’église Saint-Etienne que vous connaissez) et… un château. Attention : pas l’Hôtel-de-Ville actuel (qui est bien postérieur puisqu’il date de 1822), mais une bâtisse médiévale (aujourd’hui disparue et dont on ignore la situation exacte) construite par Robert 1er de France (mort en 1185), fils de Louis VI le Gros (1081-1137), le Roi ! A l’époque, Chailly appartient au domaine royal… Puis le village passe sous l’autorité de seigneurs : les Dreux, les Gaillard, la famille Effiat.

Le XVIème siècle

Le deuxième château date de 1520. Là encore, nous n’avons pas l’emplacement exact mais beaucoup d’historiens pensent qu’il jouxtait les abords de l’actuel Hôtel-de-Ville. C’était un vrai château fort avec fossés, tours rondes et meurtrières !

Le XVIIème siècle

Les années se suivent… D’illustres invités visitent le village. En 1613, c’est le roi lui-même, Louis XIII, qui assiste par exemple à la messe en notre église. En 1626, on accole un clocher bas au bâtiment : il donne sur l’actuelle rue Verte. Vers 1630, le maréchal Antoine Ruzé d’Effiat fait détruire le château pour… en construire un autre, dans un autre style : un palais magnifique, l’un des plus beaux de la région à l’époque. On peut encore voir aujourd’hui, dans le Parc de l’Hôtel-de-Ville (vers le Chalet du « Livre voyageur »), la première pierre de ce château.
C’est le peintre Simon Vouët qui réalise les peintures qui le décorent. Antoine Ruzé d’Effiat transforme Chilly : il fait percer une Grande Rue rectiligne (actuelle rue Ollivier-Beauregard), c’est également lui qui fait construire les regards de l’aqueduc romain. Son fils, Henri Coiffier de Ruzé d’Effiat a marqué l’histoire au niveau national : surnommé « Cinq-Mars » il était l’un des favoris du Roi, Louis XIII. En 1642, il dirige une conspiration contre Richelieu. Objectif : assassiner le Cardinal. Mais il est arrêté avant son crime et est décapité sur les ordres de l’Homme en rouge.

Le XVIIème siècle, suite

Louis XIV foula le sol chiroquois à au moins sept reprises entre 1652 et 1685 ! Autre rendez-vous primordial entre Chilly et l’histoire : en 1661. Le petit-fils d’Antoine Ruzé d’Effiat, Armand-Charles de La Porte de La Meilleraye, épouse l’une des nièces de Mazarin : Hortense Mancini. Le marquis de Chilly devient ainsi le premier duc de Mazarin, le premier d’une longue lignée (c’est plus de 200 ans plus tard qu’on associera systématiquement et définitivement ce nom à Chilly). A partir de 1661, l’histoire de notre Ville croise celle de Monaco

Le XVIIIème siècle

C’est en 1777 que l’histoire d’amour avec le Rocher commence : la duchesse de Mazarin, Louise Félicité d’Aumont, convole avec Honoré Grimaldi. Le Prince devient ainsi marquis de Chilly et duc de Mazarin. De nos jours, S.A.S. Le Prince Albert II porte toujours ce titre. Honoré et Louise Félicité ont deux fils : Honoré Gabriel et Florestan. Mais la Révolution sépare le couple qui divorce finalement en 1793. Honoré Gabriel devient Honoré V, Prince de Monaco. Florestan lui succède. Vient ensuite Charles III et c’est le fils de ce dernier, Albert-Honoré Charles Grimaldi, qui offre un vitrail aux couleurs de la Principauté à notre église Saint-Etienne. Marié à la duchesse Stéphanie de Bade, il est le père de Louis II : arrière-grand-père de S.A.S. Le Prince Albert II.

La Révolution, le Consulat

Comme partout dans le royaume, les Chiroquois (environ 500 à l’époque) rédigent des cahiers de doléance. En 1790, se tient le premier Conseil municipal. Le premier Maire s’appelle Frédéric Rumeau. Sous le Consulat, Louise-Félicité d’Aumont vend son magnifique château de Chilly pour couvrir ses dettes, qui est malheureusement détruit pour laisser la place, en 1822, à une grosse maison bourgeoise, l’actuel Hôtel-de-Ville depuis 1971 (qui possède, notamment sur la façade des pierres de taille originaires de l’ancien château).

Les XIXème et XXème siècles

En 1883, le chemin de fer fait son apparition à Chilly-Mazarin. En 1894, l’Arpajonnais est inauguré. Ce tramway moderne reliant les Halles parisiennes à Arpajon passe par Chilly… Son tracé chiroquois correspond à l’actuelle avenue Pierre-Brossolette. La halte principale se situait sur l’actuelle Place de la Libération, « Place de la Gare » à l’époque. Grâce au tramway mais aussi à l’automobile balbutiante, Chilly devient une petite ville de résidences secondaires. Cinq grosses fermes rythment le quotidien de cette bourgade encore très rurale. Entre 1914 et 1918, la Première Guerre mondiale entraine la disparition de 15 Chiroquois.
De 398 habitants en 1921, la population passe à 1 023 habitants en 1926. En 1962, on compte 3 433 Chiroquois, 16 ans plus tard, en 1978 : 17 413. Soit une hausse de 407 % en 16 ans ! De cette époque, date la construction des groupes scolaires Pasteur, Jean-de-La-Fontaine, du château, du Collège les Dînes-Chiens, du gymnase des Chardonnerets, de la piscine, etc. Depuis, la ville a atteint 20000 habitants et a continué à se transformer et à se doter de nombreux équipements.

Un beau patrimoine

Aujourd’hui encore, on croise de beaux monuments à Chilly-Mazarin : des équipements ou des œuvres très anciens, et d’autres plus récents, mais qui font déjà partie de notre patrimoine commun.

L’église Saint-Etienne

Edifice des XIIème et XIIIème siècles, remaniée au XVIIème et dont l’intérieur est classé. Dans le choeur, une grande toile de Simon Vouet.

L’église Notre-Dame-du-Concile

L’église est située rue du président Pierre-Mendès-France. Elle date de 1970.

L’aqueduc romain et les deux regards

Aqueduc souterrain construit au IIIème siècle. Les deux regards Louis XIII, visibles en ville, sont « la partie émergée » de l’équipement. Mais ils sont bien plus récents (XVIIème siècle). 

Vestiges du château du maréchal d’Effiat

À l’entrée du Parc de l’Hôtel-de-Ville, des vestiges de l’ancien château de Chilly : un pavillon, des communs, les douves et un pont à trois arches qui datent des années 1620 (inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1929). Ce sont les seuls vestiges du vieux château de Chilly qui a malheureusement disparu (voir aussi une des pierres des fondations de ce château, surplombée d’une colonne dorique, dans le Parc de l’Hôtel-de-Ville, aux abords du Chalet du « Livre voyageur »).

Le pavillon de chasse de Bel-Abord

Beau bâtiment faisant partie de l’ancien château de Bel-Abord (XVIIème siècle) (détruit dans les années 1960). Le pavillon fait partie de l’actuelle résidence Bel-Abord, domaine privé.

Ancien cimetière

Utilisé de 1628 à 1923, date d’inauguration du cimetière moderne. 

Vestige du château de Bel-Abord

L’entrée du château a bien heureusement été conservée. Inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, elle est visible sur l’avenue Mazarin, devant la résidence actuelle. Elle a été restaurée récemment grâce au mécénat de S.A.S. Le Prince Albert II.

Portes cochères avenue Mazarin

Portes classées aux 36, 49 et 55 avenue Mazarin. Porte non classée au 28.

Hôtel-de-Ville

Maison bourgeoise de 1822. Elle devient la mairie en 1971.

Ouvrages anciens

La Ville de Chilly-Mazarin met à votre disposition une sélection d’ouvrages d’histoire locale, introuvables et libres de droits. Vous pouvez les consulter en ligne et également les imprimer. Bonne lecture !

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