image_pdfimage_print

Arlette Funes, le goût des autres

Chilly Mazarin > Portraits > Arlette Funes, le goût des autres

Née une Saint-Sylvestre en Seine-et- Marne, Arlette Funès perd son père à un an. Sa mère s’installe à Paris avec elle et son jeune frère, aidée par ses parents, puis se remarie.

Mon beau-père était très cultivé et m’a beaucoup apporté raconte la Chiroquoise. Il avait une notion de la femme qui n’était pas celle de l’époque. Selon lui, elles devaient être indépendantes et poursuivre des études, à l’égal des garçons.
Cette nouvelle figure paternelle va être très importante pour la jeune Arlette qui reconnaît une
certaine dureté d’éducation mais se nourrira beaucoup de son ouverture culturelle et intellectuelle. C’est d’ailleurs son beau-père, qu’elle considère comme son père, qui la pousse à faire des études.

J’aime beaucoup le contact

Les études et la rencontre

La parisienne est douée en maths et réussit le concours d’entrée en 6ème du lycée Molière. Elle y passe un Baccalauréat scientifique et s’inscrit en droit à l’université Panthéon.
J’y ai fait toutes mes études jusqu’à un doctorat que je n’ai pas terminé précise Arlette. Elle y rencontre Gérard Funes avec qui elle se marie et emménage à la cité universitaire d’Antony. J’ai eu ma première fille après avoir eu mon diplôme, j’étais en stage raconte l’étudiante qui doit ensuite commencer à travailler en l’absence de son mari, parti faire son service militaire. La jeune maman entre alors au service juridique des magasins Felix Potin.

La vie chiroquoise

La petite famille arrive à Chilly-Mazarin en 1966, suite à la naissance de leur deuxième fille. Nous avons pu acheter un 3 pièces à grand Sentier grâce à ma gestion rigoureuse des comptes admet la Chiroquoise. En 1974 la famille s’agrandit encore et déménage dans un appartement plus grand à la résidence de la Fontaine des joncs. En 1977, mon mari est devenu maire de la ville et l’est resté pendant 35 ans ! annonce la jeune maman, en accord avec ce projet, qui avait déjà commencé à s’impliquer largement dans la vie de Chilly-Mazarin et notamment dans les écoles en tant que représentante de parents d’élèves.
J’ai pu le faire parce que j’étais très organisée précise la juriste qui insiste sur le fait qu’elle est toujours restée indépendante de la position de son mari dans toutes ses relations et activités.
Je me suis toujours considérée comme une Chiroquoise parmi les autres.

Sortir les gens des difficultés

Arlette fréquentait beaucoup la MJC. C’était extraordinaire, cela permettait aux Chiroquois de se retrouver. Surtout préoccupée par le bien-être des enfants,
des êtres au point de départ de leur vie, elle créé l’association “Contact“ en 1987 dont l’objet est d’apporter un soutien à ceux qui rencontrent des difficultés scolaires. Si on les aide sur le plan scolaire, ils peuvent se sortir des difficultés qu’ils rencontrent sur le plan social explique la Chiroquoise qui en assure encore aujourd’hui la gestion
et la présidence. Partie d’une équipe de bénévoles, l’association emploie aujourd’hui 14 personnes avec le
soutien d’une bénévole. J’ai aussi créé l’association pour l’Apprentissage des Langues et des Cultures (ALC, voir page 26) en 2015, à la demande des usagers de la MJC qui ne savaient pas vers qui se tourner pour l’apprentissage des langues suite à sa démolition ajoute la Présidente, également impliquée dans d’autres structures : l’Association d’Aide et d’Hébergement (AAH) avec Annick Lebraud et le Comité des Jumelages avec Claudie Piqué.

Se mettre à leur portée

Trouvant ses ressources dans sa vie de famille et dans son jardin, son havre de paix, Arlette confesse beaucoup dessiner et peindre pour le plaisir, pour la détente, pour elle. Employeur à Chilly-Mazarin par le biais de son association, elle reprend son activité professionnelle initiale dans un cabinet d’avocats parisien. Elle saisit une occasion de donner des cours de droits au Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) ce qui va beaucoup lui apporter. Je me suis aperçu que les personnes que j’avais devant moi ne comprenaient pas mon approche purement juridique. Il a fallu que je me mette à leur portée. Abordant par la suite le droit avec un vocabulaire courant et une approche neutre, l’avocate s’est trouvée bien plus aidante pour ses clients et lors de ses permanences au Point d’Accès au Droit municipal, où elle trouve le temps de donner des consultations juridiques gratuites pendant plusieurs années, un samedi sur deux. Beaucoup de personnes ne savent pas rédiger un courrier, cela demeure un obstacle majeur pour toute démarche justifie la Chiroquoise qui reconnaît donner encore des conseils juridiques sans contrepartie, quand on lui demande.

Transmettre

Encore pleinement active dans la Ville, Arlette Funes fait partie de ces personnes discrètes qui apportent tant à la collectivité. Modeste et discrète, elle espère aujourd’hui avoir transmis ce goût de l’engagement à la nouvelle génération et pouvoir leur passer la main sereinement.

Contact

Direction de la Communication
Place du 8 mai 1945

91380 Chilly-Mazarin
Tél : 01 69 10 37 00
Formulaire de contact

Bio Express

1937 Naissance en Seine et Marne

1957 Obtention d’un Baccalauréat Scientifique

1962 Obtention du diplôme du CAPA (certificat d’aptitude à la professions d’avocat)

1966 Installation à Chilly-Mazarin

1987 Création de l’association Contact

1993 Reconnaissance de son diplôme et inscription au barreau de Paris

À partir de 1993 Consultations juridiques gratuites au Point d’Accès au Droit municipal

2015 Création de l’association pour l’apprentissage des langues et cultures