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Commémoration de l’abolition de l’esclavage en France

Chilly Mazarin > Retours en images > Commémoration de l’abolition de l’esclavage en France

Discours de Rafika Rezgui, Maire

” Madame la Députée,
Monsieur le Conseiller Régional,
Madame la Conseillère départementale,
Monsieur le maire honoraire,
Mesdames et Messieurs les élus du Conseil municipal,
Monsieur le représentant des forces de police,
Mesdames, Messieurs les représentants des Anciens combattants,
Madame la présidente de l’association EFAPO
Mesdames, Messieurs,
Merci Samy d’avoir porté le message du CIFORDOM, et merci à Awa qui organise, comme depuis plusieurs années une exposition et des temps d’échanges autour de l’histoire de l’esclavage qui auront lieu samedi 21 mai.
Nous sommes réunis aujourd’hui pour commémorer la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Si cette date a été choisie, c’est parce que le 10 mai 2001, la loi tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité, plus communément appelée loi Taubira a été adoptée à l’unanimité par le sénat.
Le 27 avril 1848, près de 60 ans après la déclaration des droits de l’Homme, la France abolit l’esclavage. Et c’est seulement en 2001 que la France reconnaît, dans la loi, une part de son histoire en qualifiant l’esclavage en crime contre l’humanité.
Aujourd’hui, la France commémore ces mémoires, le temps d’un mois qui s’étend chaque année du 27 avril, date de l’abolition de 1848 commémoré à Mayotte, jusqu’au 10 juin, date de commémoration en Guyane puisque c’est la que de nombreuses figures intellectuelles se sont battues pour que les mémoires de la traite et de l’esclavage vivent. Ce fut un long combat qu’il nous appartient de rappeler et non de nier.
J’ai une pensée ici pour l’engagement de José Pentoscrope, président du Centre d’information, formation recherche et développement pour les Originaires d’Outre-Mer (Cifordom). Il a permis que soit érigée, pour la première fois dans l’Hexagone en 1989 et à Massy, une statue d’un homme noir : Toussaint Louverture, figure de l’abolition de l’esclavage à Haïti.
Cette statue, c’est la reconnaissance et le début d’une mise en visibilité des actions des hommes et des femmes noirs qui ont contribué à l’Histoire de la France. Et c’est bien là l’engagement de tous ceux qui ont fait de cette reconnaissance le combat de toute une vie : faire reconnaître la diversité de notre patrimoine culturel, politique et humain.
Si nous commémorons aujourd’hui l’abolition de l’esclavage au 19e siècle, nous ne pouvons occulter l’existence de l’esclavage dit « moderne ». Partout dans le monde, il existe encore des personnes opprimées en raison de leurs origines, de leurs croyances ou de leur culture. Il s’agit d’hommes et de femmes, parfois des enfants aussi que l’on force à travailler, qui sont victimes de la prostitution, qui sont privés de leur liberté de mouvement. Alors, se souvenir aujourd’hui, c’est aussi lutter contre ces oppresseurs, c‘est lutter sans relâche pour éradiquer le racisme qui s’enracine notamment dans les théories qui ont servi à justifier l’esclavage, c’est préférer nos valeurs républicaines : la liberté, l’égalité et la fraternité.
Notre responsabilité, c’est le relai de la transmission aux jeunes générations de l’histoire, de notre histoire pour que jamais elle ne se répète. C’est pour cela qu’il est important que cette partie de l’histoire soit apprise par les écoliers français.
Je souhaite terminer ce propos par une phrase pleine d’espoir de Christiane Taubira dans son livre L’esclavage raconté à ma fille : « Chaque génération a le droit de défaire le monde et de le refaire selon ses rêves ». Alors réalisons un monde où nous vivrons mieux ensemble demain.
Vive la République, Vive la France
Je vous remercie.”

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