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Commémoration de l’Armistice de 1918

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Les Chiroquois ont commémoré ce matin le 104e anniversaire de l’Armistice de 1918, en hommage à tous les morts pour la France, en présence de la Maire, Rafika REZGUI ainsi que de Béatrice RICCIARELLI, adjointe à la maire chargée de la sécurité, de la prévention et de la tranquillité publique et d’autres élus du territoire.

La municipalité remercie tous les Chiroquois qui se sont déplacés et salue la présence des porte-drapeaux de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) et de la section de Chilly-Mazarin du comité départemental du Souvenir du Général-de-Gaulle ainsi que celle des membres du Conseil Municipal des Enfants.

Retrouvez ci-dessous le discours de la Maire, Rafika REZGUI :

Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Maire honoraire,
Monsieur le conseiller régional,
Madame la conseillère départementale,
Monsieur le Président de l’ARAC,
Mesdames et messieurs les représentants des associations d’anciens combattants,
Madame et messieurs les porte-drapeaux,
Chers élus du conseil municipal des enfants,
Chers amis du conseil des sages,
Mesdames, Messieurs,

Ce matin, à Chilly-Mazarin, comme partout en France, nous sommes réunis devant le Monument aux morts de notre ville pour commémorer l’Armistice de la 1ère guerre mondiale.

Ce matin, nous sommes rassemblés pour rendre hommage à tous les morts de ce qu’on a appelé la Grande Guerre. Nous voulons avoir une pensée pour tous les morts pour la France : qu’ils viennent de métropole, des outre-mer mais aussi d’Afrique, d’Indochine, de Madagascar et plus largement des colonies.

La Commune de Chilly-Mazarin perdait 15 des siens au combat, certains dès le début des hostilités en août 1914, plus encore en 1915. A cette époque la commune compte 398 habitants. C’est près de 4% de la population chiroquoise qui tombera au champ d’honneur.

Signé le 11 novembre 1918 à 5 h 15, l’armistice reconnait la victoire des Alliés et la défaite de l’Allemagne.

A 11 h, le cessez-le-feu est instauré et entraîne, partout en France, des volées de cloches et des sonneries de clairons. Au total, la guerre aura fait, pour l’ensemble des belligérants, presque 19  millions de morts, d’invalides et de mutilés, dont 8 millions de civils.

Dans les capitales européennes, c’est le soulagement. À Paris, un million de personnes descendent dans la rue pour célébrer l’armistice.

Malgré la défaite, celui-ci est également fêté à Berlin par la population allemande, pour qui il signifie la fin des souffrances Dans ses mémoires, l’Allemand Matthias Erzberger écrit : « Toutes les gares étaient pleines de monde parce qu’on avait su que nous retournions en Allemagne. L’animation et la joie régnaient partout ».

À la suite de cet armistice, est signé le traité de Versailles, le 28 juin 1919. Ce traité, dont les clauses furent très critiquées en Allemagne, sera une des causes de la Seconde Guerre mondiale.

L’histoire longue des sociétés européennes avait fait croire en un progrès continu, matériel mais aussi éthique.

Mais l’industrialisation qu’avait connue le XIXe siècle a aussi conduit à l’industrialisation de la guerre. Les moyens de destruction des personnes ont été dangereusement perfectionnés : les mitrailleuses, l’expérimentation des gaz de combat, l’utilisation guerrière de l’aviation naissante, la création des chars d’assaut, le recours au bombardement des populations civiles pour essayer de démoraliser l’adversaire ….

La violence meurtrière cruelle, barbare, déshumanisante a été portée à des niveaux jusque-là inconcevables. Au cours du seul premier jour de la bataille de Verdun, ce sont 1 million d’obus qui ont été tirés !

La conviction optimiste que la civilisation repousserait la barbarie par son évolution naturelle a été alors démentie. En 1919, Paul Valéry écrivait: « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ».

On a appelé cette guerre le « suicide de l’Europe ». La guerre industrialisée n’est pas plus « civilisée », au contraire elle a accru l’efficacité de la barbarie guerrière, et la suite de l’Histoire l’a montré d’Auschwitz à Hiroshima.

Aujourd’hui, la guerre en Ukraine nous rappelle tragiquement que, si le pire n’est jamais certain, il est toujours possible. Elle nous a rappelé aussi que, depuis sa création, l’Union européenne a été un puissant facteur de paix sur le continent. Elle nous rappelle que la solidarité européenne est, de fait, le meilleur garant de la sécurité de chacun de ses membres, aujourd’hui plus que jamais.

Elle nous appelle aussi à la plus grande solidarité envers les peuples qui subissent violences, invasions, guerre, où que ce soit dans le monde.

Cette solidarité ne doit pas, ne peut pas, être remise en cause, ni par de petits égoïsmes locaux, ni par de grandes vagues nationalistes ou xénophobes. Cette solidarité, cette conscience de l’unité du genre humain, c’est le point de départ de la construction d’un monde de fraternité, pour mettre fin aux cauchemars de terreur, de sang et de larmes.

Et pour bâtir la paix chez nous, cette solidarité doit commencer ici, dans notre pays, dans notre ville, dans notre quartier, dans le vivre ensemble avec nos voisins, qu’ils soient jeunes ou vieux, hommes ou femmes, blancs ou noirs, riches ou pauvres.

Nous sommes ici présents en tant que passeurs de mémoire. Nous sommes là pour transmettre aux jeunes générations la mémoire et l’histoire qui nous a tous construits et dont il faut se souvenir chaque jour pour éviter que des atrocités se produisent à nouveau.

Selon une citation attribuée à Henri Bergson « L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire ». Et bien oui, nous allons faire un avenir heureux !

Votre présence ici à Chilly-Mazarin pour porter le devoir collectif de Mémoire y participe et je vous en remercie.

Vive l’Europe, Vive la Paix, Vive la République, Vive la France !

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