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Chilly Mazarin > Portraits > Dominique Félix – Le sens du service public

Visage connu des Chiroquois, Dominique Félix a effectué son dernier jour au service de la Ville, le 10 octobre dernier.

Dominique Félix n’est pas un Chiroquois ordinaire. Né à Madagascar et élevé par ses grand-mères jusqu’à ses 16 ans, il arrive en France en 1979 où sa famille s’installe à Orly. Mais pour le jeune passionné de mécanique automobile, la priorité est de s’assumer et de quitter le foyer. Très tôt, il montre une grande persévérance et un sérieux indéniable dans ce qu’il entreprend. Avec son CAP de mécanique en poche, il devance l’appel au service militaire qu’il effectue à l’école de spécialisation du matériel de l’armée de terre à Châteauroux. Ses résultats brillants lui permettent d’atteindre le grade de Maréchal des Logis (sous-officier). « J’ai majoré ma promotion et l’armée m’a fait du pied pour y rester, se souvient Dominique, mais je souhaitais reprendre la mécanique ». Désormais majeur, le jeune débrouillard se trouve un travail stable et s’installe avec la mère de ses futurs enfants à Montgeron. « C’était le bonheur, s’exclame-il, mais il y avait un point noir : le pont de Villeneuve-le-Roi ! ».

Trouver sa Ville

C’est ainsi qu’en 1983, Dominique Félix emménage avec sa compagne dans un appartement du domaine du Château pour se rapprocher de son travail. A peine installé, il remarque une annonce pour un poste de mécanicien au centre technique municipal. « Nous avons choisi Chilly-Mazarin en se projetant familialement, mais je ne pensais pas que ce serait également professionnel » explique le Chiroquois qui saisit cette opportunité et débute ainsi sa carrière au sein de la Ville. Rapidement le couple se plaît et leur fille Émilie voit le jour en 1987, puis Thomas, trois ans plus tard. « À l’école, mes enfants se tenaient à carreau, parce qu’ils savaient qu’on me rapportait tout », s’amuse le père de famille qui, comme à son habitude, se donne pleinement à son travail. « Il a fallu que je me forme pour être multitâches car on entretenait tout, y compris le matériel des espaces verts », explique Dominique qui précise le bonheur qu’il a eu de trouver ce poste et d’évoluer « à l’école de M. Funes » avec rigueur, réactivité, neutralité, précision, écoute et le plus important pour lui, avec le sens du service public. « J’avais trouvé ma Ville. »

Transporter les Chiroquois

Dominique se rappelle avec émotion ces premières années très heureuses, notamment en compagnie de son ancien collègue, Michel Martin, « c’est lui qui a complété ma formation ». Il gardera ce poste jusqu’au changement de millénaire. Toujours discret et professionnel, il ne demande jamais rien, estimant que la Ville lui a donné sa chance et qu’il est heureux de « renvoyer l’ascenseur ». On lui demande alors s’il accepterait de remplacer provisoirement un des chauffeurs de bus. « J’avais tous mes permis de l’armée et il y avait un besoin. Alors j’ai accepté. » Le Chiroquois démarre alors
son service au volant des cars municipaux et effectue des rotations pour emmener les seniors au marché et les enfants à la piscine, à l’école et en sorties pédagogiques. « Je connaissais tout le monde » raconte Dominique qui se souvient d’une fois, en vacances à la plage, d’un enfant qui l’a pointé du doigt en disant à son père : « papa, c’est mon chauffeur de car ».

L’exemplarité fait la reconnaissance

M. Funes, Maire honoraire, parlait de Chilly- Mazarin comme une ville de 20 000 habitants avec les services de celles de 30 000. « Mais pour entretenir tout le patrimoine communal, il fallait sortir les rames » explique le mécanicien, fier d’avoir rendu tant de services aux Chiroquois. Durant 10 années, il est resté au volant de son car, tout en orientant toutes ses formations dans le domaine de la mécanique, qui lui « tient toujours à cœur ». En 2010, Dominique est pressenti pour devenir responsable du parc auto, « Exactement ce que je souhaitais ! À Chilly-Mazarin, on est reconnu pour ce qu’on fait. L’exemplarité fait la reconnaissance ». C’est ainsi qu’en 2016, il monte en grade et devient responsable du Centre Technique Municipal. Même s’il y a eu des moments délicats, c’est à ce poste qu’il s’est « le plus “éclaté“. J’ai pu proposer des actions et mener à bien des projets qui ont directement impacté ma Ville » déclare Dominique Félix, qui n’a jamais baissé son niveau d’investissement, quelle que soit la Municipalité en place. Fier de se voir renouveler la confiance de Rafika Rezgui, lorsqu’elle est redevenue Maire en 2020, il fait face à de nouvelles difficultés conjoncturelles et notamment la crise sanitaire sans précédent.

Proche des gens

Dominique Félix a toujours gardé son devoir de réserve tout en entretenant des rapports respectueux vis-à-vis des élus. « M. Funes allait au contact des Chiroquois. Mme Rezgui est dans la continuité tout en allant plus loin : personne ne connaît mieux les Chiroquois qu’elle et tout le monde la connaît ! » Ce n’est d’ailleurs pas rare que les doléances des administrés s’accompagnent d’un « je connais Rafika » mais Dominique ne s’en offusque pas car il est « sur la même ligne : être proche des gens ». En 2003, c’est au sein du service Jeunesse et Sports qu’il rencontre sa femme actuelle, Florence, maman d’une petite fille de 2 ans prénommée Rose avec qui il forme désormais une famille recomposée élargie et à laquelle il est ravi de pouvoir désormais consacrer plus de temps. Dominique Félix sera officiellement en retraite au 1er février 2024, « après 39 ans de bons et loyaux services ». Avec sa femme, ils comptent bien rester à Chilly-Mazarin, leurs ville, à laquelle ils sont « particulièrement attachés ». Aujourd’hui, hormis sa famille, ses enfants et petits enfants, Dominique a aussi envie de prendre du temps pour lui, pour faire de la randonnée, lire et refaire du vélo. Il vient d’ailleurs de reprendre une licence au VCBS (Vélo club banlieue sud) et se prépare à un périple, une “Vélodyssée“, la partie française d’un parcours européen qui longe la côte atlantique, prévue au printemps prochain.

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Au Centre Technique Municipal, on m’a donné les moyens de m’épanouir. Je pars fatigué mais heureux du chemin parcouru. Je n’ai jamais manqué de gratitude de la part des Chiroquois, des élus et surtout de Mme la Maire, presque quotidiennement. Le goût du travail bien fait, c’est ce que j’ai voulu inculquer à mes équipes. Nous devons bien cela à nos administrés car les deux tiers des demandes sont légitimes et fondées. C’est très satisfaisant de pouvoir y répondre et de rendre notre ville meilleure. La Maire a d’ailleurs poussé dans ce sens en instaurant un rendez-vous hebdomadaire, la réunion “cadre de vie“. Bien entendu, tout cela ne fonctionne que collectivement et nous avons su faire preuve d’imagination avec mon équipe et mon élu de secteur, Jean-Claude Deliancourt, pour qui j’ai une très haute estime. Durant toute ma carrière, j’ai été entouré de gens extraordinaires sans lesquels rien n’aurait été possible et je les remercie tous très
sincèrement et chaleureusement.