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Les 10 ans de la plantation de l’arbre de la Paix

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Avec une résonance particulièrement symbolique en raison de l’actualité internationale, les Chiroquois ont commémoré  jeudi 20 octobre, dans le parc de l’Hôtel-de-ville, les 10 ans de la plantation de l’Arbre de la Paix, avec la participation de la maire, Rafika REZGUI, de Samy Debbi, conseiller municipal délégué à la Citoyenneté, à l’Egalité femmes/hommes et aux Commémorations ainsi que des représentants de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC). À cette occasion, les jeunes élus du Conseil municipal des enfants étaient présents pour notamment la lecture d’un texte chargé en symboles.
 
Retrouvez ci-dessous le discours de la Maire, Rafika Rezgui :

Monsieur le Président de l’ARAC,
Mesdames, Messieurs les Présidents d’association,
Madame la Conseillère départementale,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,

Aujourd’hui, à Chilly-Mazarin, en collaboration avec l’Association Républicaine des Anciens Combattants, nous avons souhaité célébrer le dixième anniversaire de la plantation de l’Arbre de la Paix qui est symboliquement un arbre de Judée.

Ce fut mon premier acte symbolique et politique en tant que Maire de la commune de Chilly-Mazarin, après avoir été élue par mes pairs lors du Conseil municipal du vendredi 14 octobre 2012.

L’objectif de la plantation de cet arbre était de rappeler à chacun des visiteurs, enfants et adultes, l’idée de pouvoir vivre ensemble sans violence et tout en étant différent, dans le respect mutuel avec un acte symbolique, celui de réfléchir, de nous interroger et de prendre conscience du véritable sens de la Paix.

J’aime cette citation du moine tibétain Thich Nhat Hanh : « Sans être la paix, nous ne pouvons rien faire pour la paix. Si nous ne pouvons pas sourire, nous ne pouvons pas aider les autres à sourire. Si nous ne sommes pas pacifiques, nous ne pouvons pas contribuer au mouvement pour la paix. ».

Malheureusement, depuis le 24 février 2022, l’Europe connait les atrocités de la guerre en Ukraine, avec un nombre de victimes conséquent (plus de 6 000 morts et plus de 9 000 blessés en 8 mois). Ce conflit nous renvoie à la barbarie des guerres. Les plus anciens d’entre nous se souviennent des blessures infligées par l’Occupation allemande durant la Seconde Guerre Mondiale : les réquisitions des bâtiments et des champs, les difficultés de rationnement, les maris prisonniers de guerre en Allemagne ; les amis, les voisins, les familles déportées dans les camps de la mort ; l’angoisse des bombardements.
Plus loin dans le temps, mais il y a un siècle à peine, lors de la Grande Guerre, la Commune perdait 15 des siens au combat, certains dès le début des hostilités en août 1914, plus encore en 1915.

L’initiative de ce jour et cette commémoration peuvent ainsi paraître dérisoire… Surtout lorsque l’on voit avec quelle puissance les conflits se déploient encore chaque jour un peu partout.

En tant que citoyen, notre rôle quotidien est de défendre des principes de liberté, de justice, de tolérance, de démocratie, de laïcité et de solidarité. Nous devons croire au dialogue et à la négociation. La paix est l’affaire de tous. Chacun a le pouvoir de contribuer au mieux vivre ensemble.

Pour encourager et développer cette culture de paix, les institutions de notre pays ont bien entendu leur rôle à jouer. A l’échelle de notre ville, par exemple, l’école et les structures périscolaires demeurent des instruments de premier ordre.

C’est pourquoi, aujourd’hui, ce message s’adresse en particulier aux plus jeunes : vous êtes les citoyens de demain ; il vous appartient d’incarner et de porter ces valeurs de paix, de respect et de solidarité.

C’est avec cet objectif en tête que la municipalité s’attachera à défendre sans cesse ces mêmes valeurs fondamentales de notre République.

Je voudrais conclure par cette déclaration de Robert Schuman, alors Ministre des affaires étrangères, le 9 mai 1950, au sortir de la seconde guerre mondiale : « La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent ».

Je souhaite qu’une fois cette cérémonie passée, nous gardions en tête que la paix dépend aussi de chacun d’entre nous.

Je vous remercie de votre attention.

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