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Sina Sadroleslami, de l’énergie à revendre

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Les parents de Sina sont iraniens. Son père, champion d’Iran de judo, étudiait en médecine lorsque la guerre contre l’Irak a éclaté en 1980. Sa mère, puis son père, choisissent alors d’émigrer en France pour ses valeurs, avec l’espoir d’une vie apaisée. Ils cherchent, puis trouvent un lieu présentant toutes les qualités requises pour s’installer et fonder une famille : Chilly-Mazarin.

Sina est né à Longjumeau, tout comme son frère aîné, il a fait toute sa scolarité dans les écoles chiroquoises.

J’aimais y aller, même si je ne m’y investissais qu’aun minimum, pour passer dans la classe supérieure, raconte le jeune Chiroquois, passionné très tôt de géopolitique et qui avait déjà la tête ailleurs, dans son sport : le judo.

Trouver sa place

Le jeune adolescent est alors en plein questionnement. À Chilly-Mazarin, on avait une diversité culturelle mais pas tant sociale. Au judo, nous avions tous les mêmes chances dans notre kimono blanc, quelles que soient nos origines.
C’est avec le sport que Sina trouve sa place. C’est un vecteur d’intégration sociale affirme le jeune compétiteur, très reconnaissant du soutien de sa ville et de Jérôme Guedj, alors Président du département et Député, pour son club chiroquois le JCCM. Admiratif de la combativité de son père, Sina développe son esprit de compétition. J’ai appris à perdre, confie-t-il, expliquant comment il s’est battu pour obtenir ensuite des résultats exceptionnels. Cela m’a poussé à me dépasser et à accepter de prendre des risques.

Révélation sportive

Arrivé en classe de 3e, après une place de champion régional, Sina est remarqué et on lui propose de poursuivre un cursus “Sport-études” au centre de formation de Brétigny. Il accepte et s’investit bien plus dans le judo que dans ses études, même s’il avoue passer des heures à lire dans les transports.
Enchaînant les tournois nationaux et obtenant de nombreux podiums, il poursuit son cursus à Strasbourg, au centre de formation élite national. Le rythme était dur mais j’ai beaucoup gagné en maturité, précise l’étudiant qui enchaînait les entraînements sportifs et les cours, tous les jours. Je voulais seulement faire du judo et je faisais le minium sur le plan scolaire, confie Sina qui obtient son bac avant d’entrer à l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance).

Double cursus

Une importante blessure à l’épaule va changer le point de vue du jeune sportif. J’ai pris conscience que le sport n’était pas une voie professionnelle totalement pérenne. Encouragé par son meilleur ami, il s’oriente sur un double projet. Ne sachant pas précisément dans quelle voie s’orienter, il passe un certificat d’entraîneur de judo pour continuer à y réfléchir, avec un diplôme en poche. Puis, l’année suivante, il décide d’entrer dans une école de commerce généraliste à la Défense, tout en continuant ses entraînements à l’INSEP, situé à l’opposé de Paris. Comme à chaque fois, j’ai échoué avant de réussir, par la force du travail et de la volonté déclare le jeune Chiroquois qui entre ensuite en 3e année de licence en économie et finances à l’Université Panthéon Assas. Pour la suite, le choix était vaste. J’ai accroché avec la finance parce que c’est un domaine stimulant et très compétitif, comme le judo, où l’on apprend beaucoup. Il ambitionne de travailler dans les meilleures banques. En suivant l’exemple de son grand frère, le jeune licencié se donne les moyens d’entrer dans les meilleures écoles. Éligible dans les meilleurs masters de France en finance, son choix se porte finalement sur SciencesPo, pour son prestige et son atypisme où il évolue aujourd’hui en Master 1 Finance et Stratégie.

Donner le maximum

Depuis son entrée à l’INSEP en 2016 après le bac, le jeune athlète a obtenu des résultats à haut niveau : médaillé en Championnat de France, en Coupe d’Europe, sacré champion de France par équipe, champion de France universitaire et vice-champion du monde scolaire. Tous ces voyages et ces entraînements l’alimentent et l’enrichissent, d’autant que mon école fait preuve de souplesse dans mon emploi du temps pour me permettre de mener de front, les compétitions et les études. Je les en remercie. Même s’il se voit évoluer dans la finance dans un avenir proche, Sina est en phase qualificative pour les Jeux Olympiques de 2024 et conclut : je donnerais le maximum, avec positivité et bienveillance pour les autres, car pour moi cela est plus important que la réussite elle-même. 

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Bio Express

1998 Naissance à Longjumeau

2012 Début “Sport-études” au centre de formation de Brétigny

2014 “Sport-études” au centre élite national de Strasbourg

2016 Obtention du baccalauréat et entrée à l’INSEP à Vincennes

2019-2021 Intégration du PSG Judo de Teddy Riner

2021 Obtention d’une licence en économie et finances à l’Université d’Assas

2021 Champion de France de judo par équipe et Médaille de bronze en individuel au championnat de France

2022 Entrée à SciencesPo Paris en Master 1 Finance et stratégie

2022 Médaille de bronze lors de la Coupe d’Europe en Slovénie, en phase qualificative pour intégrer l’équipe olympique